(Montréal) Même si les enseignants expriment déjà leur grogne face aux négociations avec Québec et face à la réforme des commissions scolaires, le ministre Jean-François Roberge se dit convaincu que tous vont finir par signer la convention collective « le sourire aux lèvres », après une bonne négociation.

De même, le ministre se dit persuadé que l’adhésion à sa réforme de la gouvernance scolaire croîtra à mesure que les gens en saisiront les bienfaits.

Les négociations pour le renouvellement des conventions collectives avec les 550 000 employés de l’État, dont les enseignants, n’en sont qu’au tout début, a rappelé le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, mardi, au cours d’une conférence de presse à Montréal portant sur les nouveaux bâtiments scolaires. Les conventions collectives arrivent effectivement à échéance le 31 mars prochain.

Le gouvernement Legault a déjà indiqué qu’il voulait accorder des augmentations salariales supérieures aux préposés aux bénéficiaires – un métier où il y a pénurie – et aux enseignants, qui sont sous-payés comparativement au reste du pays. Québec s’est déjà dit prêt à supprimer les premiers échelons de l’échelle salariale des enseignants – qui en compte présentement 17.

Mais les deux regroupements de syndicats d’enseignants, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), jugent les offres insuffisantes à ce jour et pas seulement au plan pécuniaire.

Le ministre Roberge se montre quand même optimiste. « Il y a eu des dépôts (d’offres patronales). La convention n’est même pas terminée. On est au début de quelque chose. On va s’ajuster, on va négocier, c’est le principe de base de la négociation. Et je suis convaincu qu’à la fin, tout le monde va signer, le sourire aux lèvres. Les conditions d’apprentissage des élèves vont s’améliorer ; les conditions d’enseignement vont s’améliorer. Donc, il y a de l’espoir et il y a des jours plus heureux devant nous. »

Réforme des commissions scolaires

Quant à la loi 40 qui transforme les commissions scolaires en centres de services, le ministre se dit persuadé que plus les gens vont en connaître les bienfaits, plus ils vont y adhérer.

Maintenant on est à la phase d’implantation de la loi 40 : décentraliser la prise de décisions ; reconnaître plus d’autonomie professionnelle aux enseignants ; leur donner la mainmise sur leur formation ; reconnaître que ce sont eux et personne d’autre qui inscrivent les résultats, les notes, pour qu’il n’y ait plus de gonflage de notes ; impliquer les enseignants et le personnel encore mieux et plus sur les conseils d’établissements et leur faire une place nouvelle à l’instance régionale qui est le conseil d’administration.

Le ministre Jean-François Roberge

« On va faire ça avec tous les partenaires, dans les prochains mois. On a quand même quelques mois devant nous pour informer et mobiliser toute le monde dans cette nouvelle façon de faire. Et, au 15 juin, on aura des conseils d’administration et des centres de services bien implantés pour préparer une belle rentrée en septembre 2020 », a-t-il opiné.

« Moi, je suis très confiant que plus on va connaître la loi 40 et les bienfaits de cette nouvelle gouvernance-là, plus les gens vont y adhérer », a-t-il conclu.