(Québec) Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a appris avec étonnement mardi en lisant La Presse que des écoles modulaient le calendrier scolaire pour déclarer des « journées sans élèves ».

Ces journées sans enseignement, qui ne sont pas des journées pédagogiques, permettent la concertation entre enseignants. Dans certains cas, les parents qui ne peuvent garder leur enfant à la maison doivent payer pour les envoyer au service de garde.  

« Je vais prendre position ultérieurement », a brièvement déclaré le ministre, mardi, soulignant qu’il avait demandé à ses fonctionnaires qu’on lui fournisse des données sur le nombre d’écoles qui avaient ce type de journées.  

La loi sur l’instruction publique est toutefois claire, a martelé la députée libérale Marwah Rizqy. Les élèves doivent aller à l’école 180 jours par année. Les établissements scolaires qui font des « journées sans élèves » ajoutent du temps d’enseignement à la fin de certaines journées pour qu’au final, en juin, leurs élèves aient eu l’équivalent en temps de 180 jours.

« C’est inacceptable, a tonné Mme Rizqy. Il y a des études qui démontrent qu’après un certain temps […], un élève n’écoute plus. Alors lorsqu’on ajoute 10 minutes supplémentaires, ce ne sont pas nécessairement 10 minutes qui sont bonnes pour l’élève qui a perdu sa capacité d’écoute. »

« C’est inacceptable que des parents doivent payer des frais supplémentaires quand une décision comme celle-là est prise. Pour moi, il y a une ligne qui est franchie », a également déclaré Christine Labrie de Québec solidaire.  

La députée déplore également que le ministère de l’Éducation possède, selon elle, peu de données sur ce qui se passe dans son réseau. « C’est très inquiétant », a-t-elle dit.