(Montréal) Après les deux principaux syndicats enseignants, c’est au tour des écoles privées de demander à ce que les travailleurs du réseau de l’éducation soient vaccinés le plus rapidement possible pour permettre aux élèves d’être le plus souvent en classe.

Dans un communiqué, le président de la Fédération des établissements d’enseignement privés estime que c’est la réussite scolaire et la motivation de plusieurs élèves qui sont en jeu.

« Il faut être conscient que plus la crise se prolonge, plus il risque d’y avoir d’élèves en situation de retard scolaire et d’échec », affirme David Bowles. Il ajoute qu’il est plus difficile pour certains élèves, dont ceux en difficulté, « de suivre le rythme d’apprentissage et de rester concentrés et motivés ».

La semaine dernière, la Fédération des syndicats de l’enseignement et la Fédération autonome de l’enseignement, qui représentent les enseignants du secteur public, ont formulé une demande semblable. Tous trois reconnaissent qu’il faudra d’abord vacciner les personnes vulnérables et les travailleurs du réseau de la santé.

La Fédération des établissements d’enseignement privés va plus loin et propose que le personnel des écoles qui accueillent des élèves lourdement handicapés soit priorisé au même titre que le personnel du réseau de la santé, puisque ces élèves nécessitent des soins particuliers.

Questionné au sujet de la priorisation des groupes à vacciner, le ministère de la Santé et des Services sociaux nous a répondu vendredi dernier qu’après les personnes vulnérables et les travailleurs du réseau de la santé, la « priorisation se fera de concert avec les autres ministères et organismes ».

« Cet exercice de priorisation est débuté, mais non complété. Les travaux se poursuivront au cours des prochaines semaines », nous a écrit la porte-parole du MSSS, Marie-Louise Harvey.

Rappelons que les écoles primaires et secondaires ont fermé leurs portes ce mercredi, et ce, jusqu’au 11 janvier prochain. En dehors du congé des Fêtes, les élèves feront l’école à distance.

Selon les derniers chiffres de Québec, il y avait 1638 classes de fermées dans la province en raison de la COVID-19, soit 135 de plus que la veille.