(Québec) Le gouvernement Legault « urge » la Commission scolaire de Montréal (CSDM) de lui présenter « sans attendre » une demande pour rénover l’école Louis-Joseph-Papineau afin de lui construire de nouvelles fenêtres.


La Presse révélait mercredi que le conseil d’établissement de l’école, surnommée « la prison » et « le bunker », tellement il y a peu de fenêtres, fait signer une pétition pour que l’on perce des fenêtres au bâtiment fait de béton.

« C’est une situation inacceptable, mais ça ne semble pas être un dossier prioritaire pour la Commission scolaire de Montréal. Je me retrouve obligé de m’assurer que ce problème ait une grande visibilité », a affirmé Jacques Langlois, président du conseil d’établissement de l’école secondaire Louis-Joseph-Papineau du quartier Saint-Michel, à Montréal.

Par la voix de son attaché de presse, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a indiqué qu’il comprenait « parfaitement les parents » de l’école et qu’« aucun élève ne devrait fréquenter un tel bunker en 2020. »

« Nous avons débloqué à l’automne dernier une somme record de 2,3 milliards de dollars pour le réseau scolaire exclusivement pour les travaux de rénovation. […] Le ministre urge la CSDM de déposer sans attendre une demande pour cette école, pour que le projet puisse enfin aller de l’avant. Cette situation a assez duré », a écrit le cabinet de M.  Roberge en réponse aux questions de La Presse.

Un premier appel d’offres ce printemps 


Dans le reportage de La Presse, publié mercredi, la présidente de la CSDM, Catherine Harel-Bourdon, a affirmé qu’elle mandaterait des architectes et des ingénieurs pour « planifier des travaux de réfection de l’enveloppe extérieure et l’ajout de fenêtre ». Ces travaux n’ont pas été effectués plus tôt, car il y avait des travaux plus urgents sur d’autres bâtiments, a-t-elle précisé.  

En entrevue, après avoir lu la réaction du ministre de l’Éducation, Mme Harel-Bourdon a précisé que la CSDM avait déjà signalé à Québec son intention d’entendre des travaux et qu’un appel d’offres serait même envoyé ce printemps pour entreprendre l’étude d’ingénierie.  

« L’enjeu n’est pas l’argent. L’enjeu, c’est que pour faire ces travaux, il faut percer dans le béton et que ça prend une analyse d’ingénierie. […] Il faut s’assurer que ça fonctionne avec la structure de l’école », a-t-elle dit.