Plus de 35 000 étudiants sont en grève cette semaine pour demander que les stages effectués en cours d'études soient rémunérés.

La campagne menée depuis trois ans par le Comité unitaire sur le travail étudiant (CUTE) vise à obtenir un salaire en bonne et due forme pour chaque heure passée en stage, quel que soit le domaine d'études.

En janvier, le ministre de l'Éducation Jean-François Roberge s'est engagé à étudier la question et à présenter des « scénarios possibles » à la fin avril, soit après le dépôt du budget provincial cette semaine.

Pour ce faire, le ministre a rencontré la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et l'Union étudiante du Québec (UEQ), qui représentent 165 000 étudiants. Absent de cette rencontre, le CUTE estime que ses revendications n'ont pas été entendues.

« Le ministre, avec la complicité de la FECQ et l'UEQ, s'entête à reproduire les inégalités qui traversent le système d'éducation et la société en dévalorisant le travail effectué dans certains stages », a déclaré par voie de communiqué Sandrine Boisjoli, étudiante en enseignement.

La grève touche surtout des établissements universitaires, parmi lesquels figurent des étudiants de l'Université de Montréal, de l'Université Concordia, de l'Université du Québec à Montréal et de l'Université Laval, notamment.

Si aucune mesure n'est prévue pour assurer un salaire aux stagiaires dans le budget déposé cette semaine, la CUTE prévient que la grève pourrait s'étirer.