(Fredericton) L’ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick, Brian Gallant, a été embauché par l’Université Ryerson de Toronto.

M. Gallant a annoncé sur Facebook mercredi qu’il deviendrait conseiller spécial du président de Ryerson tout en restant député de Baie-de-Shédiac – Dieppe. Il conseillera le président en matière d’innovation, de cybersécurité et de droit.

« Je suis très heureux d’avoir l’occasion d’aider notre pays à promouvoir une économie novatrice, prospère et plus équitable au sein d’une institution aussi réputée que l’Université Ryerson », a écrit M. Gallant.

« Aider l’université à fonder une faculté de droit et à chercher des moyens d’améliorer l’accès à la justice partout au Canada sont des projets auxquels je suis fier de contribuer. »

Brian Gallant a exercé le droit à Dieppe avant de se lancer en politique. Il a dirigé le gouvernement du libéral du Nouveau-Brunswick d’octobre 2014 jusqu’en novembre dernier.

Il a perdu le pouvoir l’automne dernier après que les libéraux ont échoué à former un gouvernement minoritaire dans les semaines ayant suivi les élections provinciales serrées du 24 septembre. M. Gallant a annoncé il y a quelques mois qu’il ne se présenterait pas aux prochaines élections, mais qu’il resterait député jusque-là.

Le commissaire à l’intégrité par intérim, Charles Murray, a déclaré jeudi avoir examiné le contrat de M. Gallant avec l’université et l’avoir approuvé, après quelques modifications dans sa formulation.

Les députés d’arrière-ban et de l’opposition au Nouveau-Brunswick sont autorisés à occuper d’autres emplois, mais ils ne peuvent pas être lobbyistes ni employés du gouvernement provincial.

« Historiquement, être député n’était pas considéré comme le seul emploi qu’une personne pouvait avoir », a expliqué M. Murray en entrevue. « Il n’y a pas si longtemps, nous avions des membres exerçant des professions à part entière en dehors de l’Assemblée législative. Les restrictions prévues dans la loi ne concernent en réalité que les ministres. »

Le commissaire estime cependant que la loi à ce sujet devrait être mise à jour une fois qu’un nouveau commissaire à l’intégrité aura été choisi.

« Notre compréhension de ce qu’est un conflit et de ce qu’est le lobbyisme se transforme, et notre loi a fait son temps », a-t-il déclaré. « La compréhension moderne ne correspond pas vraiment à l’ancienne loi que nous avons. »

En 2017, Brian Gallant avait accusé l’ancien ministre libéral Donald Arseneault d’être en conflit d’intérêts pour avoir accepté un poste aux Syndicats des métiers de la construction du Canada.

M. Gallant avait alors sommé le député de longue date de démissionner du syndicat ou de quitter le Parti libéral. M. Arseneault avait finalement démissionné de la législature.