Contrairement à ce qui était prévu, l'éducation à la sexualité ne sera pas offerte dans toutes les écoles primaires et secondaires lors de la rentrée de l'automne, a reconnu le ministre Sébastien Proulx, mardi.

Depuis 2015, l'éducation à la sexualité est enseignée dans une quinzaine d'écoles aux élèves du primaire et du secondaire dans le cadre d'un projet-pilote de deux ans. Il ne s'agit pas d'un cours, mais plutôt de contenus qui sont donnés à l'intérieur du calendrier scolaire.

Le ministre Proulx souhaite que « davantage de classes » offrent l'éducation à la sexualité cet automne. Mais « je pense qu'il faut dire qu'il n'y aura pas une implantation obligatoire pour l'ensemble des élèves en septembre prochain. On a une quinzaine d'écoles, on ne peut pas passer à des milliers d'un coup », a-t-il affirmé lors d'une mêlée de presse. 

Québec avait pourtant prévu une implantation partout cet automne, au terme du projet-pilote de deux ans. Le ministre n'a pas confirmé si cela sera possible pour la rentrée de 2018.

Un comité consultatif se réunira le 20 avril pour faire des « propositions » afin d'« accélérer l'implantation » et que « rapidement les contenus soient obligatoires pour l'ensemble des élèves », a dit M. Proulx.

Lors de la période des questions à l'Assemblée nationale, le député péquiste Alexandre Cloutier a accusé le ministre « d'accumuler les retards » alors qu'« il y a un consensus, au Québec, sur la nécessité d'offrir un nouveau cours d'éducation en sexualité ». Il a déploré que le rapport d'évaluation sur la première année du projet-pilote, donc 2015-2016, n'ait toujours pas été présenté au comité consultatif. Ce comité ne s'est pas réuni dans la dernière année, selon le porte-parole du Parti québécois en matière d'éducation.