Il y aura des suppressions de postes à la Commission scolaire de Montréal (CSDM), mais le scénario sera moins noir que prévu.

Sans être en mesure de dresser le portrait complet, la présidente a assuré, hier soir lors du conseil des commissaires, qu'il y aura des réinvestissements dans les services directs aux élèves atteignant 15 millions à la suite de récents pourparlers avec le gouvernement. 

Ce revirement de situation permettra notamment de conserver des conseillers pédagogiques, des orthopédagogues, et divers professionnels de soutien à l'enseignement, comme l'orthophonie. Les détails seront dévoilés dans les prochains jours aux différents syndicats. 

« Je ne peux pas vous dévoiler le plan d'effectifs ce soir, mais ces réinvestissements permettront de maintenir les services directs aux élèves et de soutien, a affirmé Catherine Harel-Bourdon, présidente de la CSDM. Nous avons néanmoins des compressions à effectuer pour atteindre l'équilibre budgétaire l'an prochain. Il y aura donc des répercussions dans les services centraux, au niveau de l'entretien, du parc informatique, et de l'embauche. »

Juste avant l'ouverture du conseil, les cinq syndicats qui représentent les employés de la CSDM ont dénoncé les compressions budgétaires, avec un déficit à absorber atteignant 18 millions, en 2016-2017. Au cours des derniers jours, la CSDM avait confirmé que plusieurs dizaines de postes étaient en jeu dans les écoles, et ce à tous les niveaux. Ces coupures promettaient de s'ajouter à celles de l'an dernier.

Le syndicat craintif

Sylvain Paré, de l'Association des concierges des écoles du district de Montréal, craint malgré tout une diminution des heures de son équipe. « La réalité a changé dans les écoles, dit-il. Aujourd'hui, les élèves restent à l'école sur l'heure du midi, et à la fin de classes. Les écoles sont vétustes, et on nous demande d'optimiser. L'ampleur de notre travail augmente et nous sommes de moins en moins nombreux », a-t-il ajouté avant l'ouverture du conseil des commissaires.

D'autres enjeux seront débattus d'ici la fin de l'année scolaire, dont celui des classes de cheminement pour les élèves avec des besoins particuliers. À l'heure actuelle, les élèves sont intégrés dans des classes ordinaires quand c'est possible, mais les enseignants se disent surchargés, et se plaignent d'un manque de ressources.

À ce sujet, la CSDM a souligné qu'elle continuera de défendre la spécificité montréalaise et « les grands besoins de ses écoles, notamment sur le plan du cadre bâti, qui demandent des ressources particulières, sur le plan humain, comme sur le plan des ressources matérielles », a précisé Mme Bourdon.