1,1 milliard. Tel est le déficit d'entretien accumulé des écoles de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), dont 79% des établissements obtiennent un «E», soit la pire note possible en ce qui concerne la vétusté.

C'est ce que révèlent des documents d'accès à l'information rendus publics cette semaine. Il s'agit d'une mise à jour qui date du 24 novembre et qui émane de la CSDM et du ministère de l'Éducation.

Selon ce dernier bilan, 165 écoles de la CSDM obtiennent la note E, 34 autres obtiennent un D, tandis que seules 10 écoles décrochent une note qui se situe entre A et C. L'âge moyen des écoles qui reçoivent un E est de 67 ans.

C'est dire que 95% des écoles de la CSDM sont, d'après ces données, dans un état jugé insatisfaisant selon l'échelle du gouvernement du Québec et que la situation s'améliore très lentement.

La valeur de remplacement des écoles totalise maintenant 2,8 milliards.

Appelée à commenter hier ce plus récent bilan, Julie White, attachée de presse du ministre de l'Éducation François Blais, a évoqué la situation des écoles du Québec en général.

«Le parc immobilier des commissions scolaires est assez âgé, a-t-elle dit. Nous sommes conscients des défis que cela pose. [...] Cette année uniquement, ce sont près de 500 millions qui sont investis pour le maintien des bâtiments dans l'ensemble du Québec, en plus des investissements en ajout d'espace, notamment la construction de nouvelles écoles. Les commissions scolaires établissement elles-mêmes leurs priorités pour les travaux.»

La vétusté des bâtiments a coûté particulièrement cher dans Hochelaga-Maisonneuve, qui a vécu la fermeture de trois de ses écoles en raison de moisissures et le transfert de nombreux élèves vers d'autres quartiers.

En cette période des Fêtes, les autorités de la CSDM n'ont pas pu être jointes.

- Avec la collaboration de William Leclerc