Déçue du peu de progrès à la table de négociation sectorielle, l'Alliance des syndicats des professeurs de cégep (ASPPC) accentuera les moyens de pression alors que s'amorce lundi la rentrée dans la plupart des collèges.

L'Alliance, qui regroupe des syndicats CSN et CSQ, lancera dans une dizaine de jours la phase deux de ses moyens de pression dits légers, qui se traduit notamment par la remise tardive de documents exigés par les administrations et la possibilité de perturber des activités pédagogiques.

Pour l'instant, les syndicats de l'ASPPC n'entendent pas perturber la tenue des cours pour les étudiants, mais des votes de grève se tiendront dès le mois prochain. Les membres de chacun des syndicats dans les collèges vont décider d'accorder ou non un tel mandat.

Les leaders syndicaux ont bon espoir d'obtenir des mandats, mais dans un tel cas, il y aura grève en fonction des avancées ou non dans la négociation avec la partie patronale. Des arrêts de travail pourraient ainsi avoir lieu dès la mi-octobre.

Pierre Girouard, le président par intérim de la Fédération des enseignants de cégep a rappelé qu'il s'agit d'un moyen ultime. Il a indiqué qu'en 2010, des syndicats étaient parvenus à une entente sectorielle, mais que le gouvernement Charest ait été blâmé pour ne pas avoir négocié de bonne foi en 2004-2005.

En juin dernier, l'ASPPC a demandé l'intervention d'un conciliateur puis d'un médiateur dans la négociation.

M. Girouard a déploré le fait que les syndicats aient dû se servir des lois pour tenter de faire «un peu bouger les choses» à la table des négociations.