La Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) demande au gouvernement provincial de renoncer à son intention d'abolir la démocratie scolaire et de tenir une consultation publique sur l'avenir du système d'éducation.

Plus de 200 délégués des commissions scolaires membres de la FCSQ ont adopté à l'unanimité une résolution à cet effet samedi à Laval, dans le cadre de leur assemblée générale annuelle.

Par voie de communiqué, les élus scolaires se sont dits «outrés» par la «façon cavalière» qu'a eue le ministre de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, François Blais, de leur annoncer son intention d'abolir les élections scolaires. Vendredi, celui-ci leur a réitéré dans un discours son intention de mettre fin aux élections scolaires, de revoir la perception de la taxe scolaire et de réformer les commissions scolaires de manière à laisser davantage la place aux parents.

Les commissaires scolaires lui demandent plutôt de respecter le mandat de quatre ans qu'ils ont reçu lors des élections de novembre dernier.

La présidente de la FCSQ, Josée Bouchard, a martelé samedi que l'éducation «doit appartenir à la population» et non être à la merci de possibles «nominations partisanes» faites par le gouvernement provincial.  Elle a également rappelé la solution préconisée par son organisation au très faible taux de participation aux élections scolaire : la tenue d'un scrutin scolaire municipal simultané.

Mme Bouchard vient d'être réélue sans opposition pour un quatrième mandat à la tête de la FCSQ, qui regroupe de la vaste majorité des commissions scolaires francophones du Québec, ainsi que la Commission scolaire du Littoral. Bilingue, cette dernière rassemble les établissements préscolaires, primaires, secondaires et d'éducation aux adultes de la Basse-Côte-Nord et de l'Île d'Anticosti.

«Les prochains mois seront déterminants pour l'avenir de la démocratie et de la position enviable qu'occupe notre système d'éducation dans le monde. Plus encore, l'équité des services qui est au coeur de nos décisions quotidiennes sera sérieusement mise en péril», a déclaré la commissaire de la Commission scolaire du Lac-Saint-Jean dans son discours de réélection.

Samedi, les délégués de la FCSQ ont également adopté un plan d'action en prévision du dépôt d'un projet de loi sur la gouvernance et la restructuration scolaire à l'Assemblée nationale cet automne.