Pas question d'imposer une tutelle à la Commission scolaire de Montréal (CSDM), de soutenir mercredi le ministre de l'Éducation, François Blais. En revanche, la CSDM devra rapidement faire connaître les mesures qu'elle entend mettre en oeuvre pour appliquer les recommandations d'un rapport externe sur sa gestion.

En point de presse, le ministre Blais réagissait au rapport de Raymond Chabot Grant Thornton, produit à la demande de son prédécesseur, Yves Bolduc. Le rapport externe, rendu public par La Presse, mercredi, estime que la CSDM peut procéder aux compressions de 9,3 millions nécessaires à l'atteinte d'un budget équilibré, sans toucher aux services éducatifs.

«La principale conclusion est que la CSDM est en mesure de faire face à cette demande», de résumer le ministre Blais pour qui la Commission scolaire a «un certain nombre de défis à relever, tant en matière de gouvernance que de gestion».

La présidente de la CSDM, Catherine Harel-Bourdon, avait été informée des grandes lignes du rapport lors d'une rencontre le 1er avril dernier, a-t-il relevé. «Je vais la rencontrer prochainement pour le suivi», prévient le ministre.

Pour lui, le rapport est très clair, «il indique le chemin» pour arriver aux objectifs. D'une part, réduire les dépenses de 9,3 millions, «même pas 1 % sur un budget de 1 milliard».

Le rapport préconise aussi «de sérieuses remises en question» pour la Commission scolaire. Elle devra s'interroger sur les mécanismes de gestion et sur la trop forte relation entre les commissaires élus et les administrateurs, d'expliquer M. Blais. Les outils de gestion de la CSDM «ne sont pas extrêmement performants» et la culture de l'organisation est désuète, selon le rapport.

Une tutelle ? «On n'en est pas là. Les commissaires doivent lire attentivement le rapport et c'est le défi d'une vie, ce genre de rapport. Il interpelle directement les élus, qui peuvent faire la différence», résume-t-il.