L'Unité permanente anticorruption (UPAC) aurait lancé une enquête sur l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), trois ans après le début du rectorat controversé de Nadia Ghazzali.

Après avoir interrogé certains employés de l'université pendant l'été, l'UPAC serait de nouveau entrée en contact, au mois de décembre, avec des personnes au fait de certains dossiers concernant l'UQTR. L'Unité serait intéressée par diverses affaires, notamment celle de la mutation de la rectrice Ghazzali d'une chaire de recherche de l'Université Laval vers l'UQTR.

On a notamment reproché à la rectrice d'avoir outrepassé ses pouvoirs afin de transférer la chaire de recherche pour les femmes en sciences et en génie. Nadia Ghazzali a également été soupçonnée d'avoir falsifié des documents pour obtenir du financement.

«L'UPAC m'a approché pour discuter de tout ce qui fait l'actualité depuis deux, trois ans», a confirmé le président du conseil d'administration de l'UQTR, Yves Tousignant. Il a rapporté que deux enquêteurs l'ont interrogé, en juin, «sur la chaire de recherche et d'autres contrats».

«Tous nos projets respectent les normes si on se fie aux cadres supérieurs de l'UQTR, a cependant souligné M. Tousignant. Rien ne m'indique qu'il y aurait quelque chose d'irrégulier.»

D'autres sources ont révélé avoir été approchées, tant en été qu'au mois de décembre. À l'UPAC, la porte-parole Anne-Frédérick Laurence n'a pas voulu confirmer la tenue d'une enquête. «Nous pouvons être là pour diverses raisons», a-t-elle affirmé.