Le mois dernier, deux gestionnaires de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys ont pris part à la mission commerciale du gouvernement Couillard en Chine. En début d'année, 17 employés supplémentaires s'étaient rendus en Afrique, suivant en cela le directeur général de la commission scolaire, qui s'y était déjà rendu à l'automne 2013, a appris La Presse.

À quoi servent ces voyages à l'étranger réalisés par le personnel de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys?

Selon le service de communications de cette commission scolaire, le coût total du voyage en Chine avec la délégation Couillard s'est élevé à 8000$ et il a été essuyé par une subvention de 15 000$ sur deux ans obtenue du ministère des Relations internationales.

Les deux personnes à prendre part au voyage ont été le directeur général de la commission scolaire, Yves Sylvain, et le directeur du service aux entreprises et de la formation continue, Martin Graton.

À l'ordre du jour du conseil des commissaires de septembre, le voyage était annoncé comme suit: «Information du directeur général: Mission gouvernementale en Chine».

Il n'a pas été possible d'avoir en entrevue le directeur général Yves Sylvain, qui a pris part au voyage en Chine avec le gouvernement Couillard cet automne comme au voyage en Afrique qu'il a réalisé l'automne dernier, à l'invitation de l'ex-ministre péquiste Jean-François Lisée.

C'est plutôt M. Graton qui a répondu à nos questions. Le but le plus important du voyage de cet automne en Chine, a-t-il dit, consistait à consolider un programme par lequel un groupe de 18 élèves chinois étudient pendant une année scolaire à l'école primaire Joseph-Henrico, de Baie-d'Urfé. Il s'agissait aussi de «consolider les partenariats avec divers organismes chinois» qui se traduisent par le jumelage d'une cinquantaine d'écoles primaires et secondaires d'ici avec des écoles en Chine.

Aussi, a ajouté M. Graton, l'approche par compétence de la formation professionnelle dispensée ici «est estimée partout dans le monde», et particulièrement en Chine où la commission scolaire espère exporter son expertise, voire faire venir ici des étudiants pour leur enseigner divers métiers.

Pour la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, l'intérêt de tout cela se trouve surtout «dans la valorisation du personnel» et dans la volonté «de diffuser l'expertise québécoise» à l'étranger, a dit M. Graton.

Comme la commission scolaire est un organisme public, «on ne vise pas à générer de gros revenus avec cela, mais dans ce contexte de coupes, tout revenu que l'on peut apporter est apprécié», a ajouté M. Graton.

D'ailleurs, le voyage en Afrique réalisé plus tôt cette année par 17 représentants de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (au coût de 45 000$) a été financé par les droits de scolarité des 18 élèves chinois de l'école de Baie-d'Urfé.

La Chine omniprésente

Fait à noter, la Chine est omniprésente dans la vie de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys. Depuis trois ans, une dizaine de ses écoles offrent des cours de mandarin après l'école, payés par Hanban, un organisme de promotion de la culture chinoise.

Des bourses d'études financées par la Chine sont par ailleurs offertes à des finissants de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys qui peuvent aller étudier là-bas après leurs études secondaires.

En 2012, la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys a célébré sa première «Semaine de la Chine» par un gala mettant en vedette des élèves d'une école primaire de Shanghai et de l'école secondaire Jean XXIII, à Dorval, qui ont interprété des mélodies chinoises en présence de plusieurs dignitaires de l'ambassade de la République populaire de Chine et du consulat.

La Commission scolaire organise aussi des camps de jour linguistiques, l'été, à l'intention d'élèves qui viennent de Chine pour apprendre le français ou l'anglais.