La décision de la Coalition avenir Québec (CAQ) de boycotter les élections scolaires a fait bondir la présidente de la Fédération des commissions scolaires, Josée Bouchard.

«Alors que des efforts considérables sont faits dans nos écoles pour inculquer à nos élèves une éducation à la citoyenneté, voilà que des députés à l'Assemblée nationale, élus au suffrage universel, refusent de participer à un scrutin démocratique. Quel message envoie-t-on à nos jeunes?», demande Mme Bouchard.

Le caucus des députés de la CAQ a statué que ses membres bouderont les élections scolaires afin de pousser le ministre de l'Éducation à «revoir l'administration scolaire», a déclaré hier Jean-François Roberge, porte-parole du parti en matière d'éducation.

M. Roberge a indiqué aux journalistes qu'il a toujours participé aux élections scolaires, mais que cette fois, il ne le fera pas, comme les autres membres de son parti, qui prône l'abolition des commissions scolaires.

Au début d'octobre, lors d'une conférence de presse visant à inciter les Québécois à aller voter le 2 novembre, le ministre Yves Bolduc ne débordait pas d'enthousiasme lui-même, faisant valoir que ce sont les Québécois, en allant voter ou pas, qui décideront de la pertinence de maintenir en place les commissions scolaires.

Pour la CAQ, les prochaines élections scolaires équivalent donc à «un gros sondage de 20 millions» pour constater «ce que l'on sait déjà, à savoir que le taux de participation sera très faible», a dit M. Roberge, lui-même un ancien enseignant.