Les vacances sont désormais terminées pour certains collégiens. La rentrée se déroule, lundi, pour les étudiants fréquentant 15 des 48 établissements chapeautés par la Fédération des cégeps. Pour les autres, elle aura lieu d'ici au 26 août prochain.

Même si le retour en classe s'effectue tout en douceur, des acteurs-clés du milieu collégial fourbissent déjà leurs armes en prévision de luttes qui s'annoncent chaudes.

Le président-directeur général de la Fédération des cégeps se prépare en vue d'une année scolaire ponctuée par des discussions serrées avec les représentants du ministère de l'Éducation.

Jean Beauchesne laisse entendre que ses interlocuteurs gouvernementaux ont beaucoup tergiversé dans un passé récent et que cette valse-hésitation a eu un lourd impact.

«Depuis deux ans, on a joué au yo-yo avec le financement des cégeps. On confirmait les crédits budgétaires puis, durant l'année, on subissait des compressions, donc on ne pouvait pas planifier adéquatement le développement de notre réseau. (...) On demande d'avoir une entente de financement de cinq ans pour qu'on puisse mieux voir venir les choses», dit-il.

Selon M. Beauchesne, à l'heure actuelle, les 48 établissements appartenant à son regroupement reçoivent une somme globale d'environ 1,8 milliard $ sur une base annuelle et la répartition du montant entre les institutions dépend largement de la taille de leur clientèle.

La présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec en a contre cette formule de partage. Pendant la prochaine année scolaire, Éliane Laberge entend donc réclamer sa refonte.

Elle avance qu'à cause de sérieux replis démographiques, plusieurs cégeps sont susceptibles de devoir continuer de composer avec des réductions du  nombre d'étudiants dans un horizon rapproché, ce qui se traduirait par des enveloppes budgétaires moins généreuses.

Mme Laberge soutient que ces reculs anticipés ne manqueront pas «d'avoir un impact important sur les services qui sont offerts dans ces cégeps-là et sur le nombre de programmes proposés».

Elle ajoute qu'elle veut «s'assurer que peu importe où les étudiants se trouvent au Québec, ils vont avoir accès à une offre de formation diversifiée et de qualité» en plus «d'obtenir les services nécessaires pour bien réussir leur cheminement académique».

Pour l'instant, il est impossible de savoir à quel point la clientèle des établissements collégiaux publics du Québec a fluctué dernièrement, puisque les statistiques relatives à leur fréquentation ne seront pas dévoilées avant la semaine prochaine.