Québec  investiera 2 795 971 millions de dollars en 2013 pour embellir les cours d'école à l'échelle de la province. Une annonce critiquée, entre autres, par le comité de parents de la Commission scolaire de Montréal (CSDM).

Cette aide financière s'inscrit dans le cadre de la mesure Embellissement des cours d'école du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport. Elle a été mise en place par le gouvernement précédant en 2011, et devrait se terminer en 2016. Le but : améliorer «le cadre de vie des enfants.»

Dans le cadre de ce programme, le gouvernement investit l'équivalent du tiers du coût des projets déposés par les commissions scolaires. Le reste de la somme doit être amassée par l'école, et le comité de parents. Au total, c'est 142 projets qui seront réalisés dans une cinquantaine de commissions scolaires pour un total de 10 490 328 dollars cette année.

La première ministre, Pauline Marois, en a fait l'annonce dans les locaux de l'école primaire Saint-Émile, dans l'arrondissement Hochelaga-Maisonneuve, en compagnie de la ministre de l'Éducation, Marie Malavoy.

«Nous avons pris la décision d'investir dans une valeur sûre, a dit Mme Marois, en conférence de presse lundi. Nous investissons dans notre jeunesse, et aussi parce que l'école est au coeur des villes.»

Revoir les priorités

La directrice de la Coalition Poids, Suzie Pellerin, critique toutefois la «lourdeur », du processus pour obtenir ces montants. « D'investir dans les cours d'école était dans nos priorités pour faire bouger les jeunes, explique-t-elle. On déplore, par contre, que l'annonce soit faite aussi tard dans l'année, et que le gouvernement n'annonce pas qu'il simplifie le processus.»

Une opinion partagée par la vice-présidente du comité de parents de la CSDM. «On vient annoncer qu'on va embellir les cours d'école quand il y a des établissements où les élèves, et les enseignants sont malades à cause notamment de la moisissure», dénonce Mélanie Taillefer.

«Il y a des parents et des écoles, où la priorité est loin d'être la cour d'école. Et pourtant les élèves en auraient grandement besoin», conclut Mme Taillefer.

En 2012, le gouvernement précédent avait investi une somme similaire pour embellir les cours d'école au Québec.