Une centaine d'enfants et au moins autant de parents ont manifesté devant les bureaux montréalais du ministère de l'Éducation, vendredi, pour dénoncer la fermeture de l'école alternative de la Roselière, à Chambly.

Le 22 janvier, la commission scolaire des Patriotes a choisi de transformer l'établissement de 153 élèves, qui embrasse la pédagogie Steiner-Waldorf, en école traditionnelle dès la prochaine année scolaire. La Roselière devra ensuite fermer ses portes en 2014.

Au lendemain de la décision, la commissaire Lucie Legault a remis sa démission, indignée par la manière dont les événements se sont précipités.

«Il y a eu un manque de transparence épouvantable, dénonce-t-elle. La décision a été prise le soir même du dépôt du rapport.»

Le rapport en question est celui que la commission scolaire a commandé à Yolande Nantel, spécialiste du programme du ministère de l'Éducation à la retraite.

Elle a conclu que la Roselière ne se conformait aux exigences du Ministère. Mathieu Le Blanc, porte-parole de la ministre de l'Éducation, Marie Malavoy, dit n'avoir aucune raison de croire que cette évaluation est fautive».

Il se reporte également à une dizaine de lettres que des ministres de l'Éducation ont écrites pour exprimer des réserves sur les écoles Waldorf, qui privilégient l'apprentissage par les arts et le mouvement.

À noter, Pauline Marois avait entériné le projet de l'école de la Roselière en 1997, lorsqu'elle occupait le poste de ministre de l'Éducation.