Les trois quarts des enjeux au coeur de la négociation avec les éducatrices affiliées à la CSN sont réglés, estime la présidente du Conseil du Trésor, Michelle Courchesne. Les pourparlers se sont poursuivis hier et devaient reprendre aujourd'hui.

L'un des litiges porte sur les assurances collectives, selon plusieurs sources. Dans ce dossier, les centres de la petite enfance (CPE) et la CSN ont fait des revendications au gouvernement Charest, ce qui complique encore un peu plus les négociations.

À l'heure actuelle, l'État verse à un CPE l'équivalent de 3% de sa masse salariale assurable admissible pour lui permettre de payer sa part du régime d'assurance. Or, les CPE se disent incapables d'assumer 50% de la contribution avec cette somme - l'éducatrice paie l'autre portion de 50%. Ils demandent donc à l'État d'augmenter le seuil de 3%. Les éducatrices craignent quant à elle que leur contribution soit revue à la hausse.

Selon Michelle Courchesne, les négociations se déroulent bien. Jusqu'à maintenant, «75% est réglé. Il reste 25%», a-t-elle affirmé à La Presse avant de se rendre à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres. Elle se dit toujours optimiste d'en arriver à une entente. La ministre de la Famille, Yolande James, se refuse à tout commentaire depuis quelques jours.

Il y a une semaine, la CSN a suspendu ses mandats de grève à la suite d'un déblocage important. Elle représente 8500 éducatrices de 360 CPE.

De son côté, la CSQ est elle aussi en négociations avec le gouvernement, mais les pourparlers ne sont pas aussi avancés. Elle a informé le ministère de la Famille hier qu'elle rejette les offres patronales déposées le 9 février. Aucun mandat de grève n'a été adopté jusqu'à maintenant. La CSQ représente 1700 éducatrices de 75 CPE.