L'îlot Voyageur, vaste chantier immobilier abandonné depuis deux ans à l'angle Berri et Ontario, sera vendu incessamment. «C'est exact», a confirmé Claude Corbo, recteur de l'UQAM.

«À l'heure actuelle, l'îlot Voyageur ne constitue plus un problème pour l'UQAM», a-t-il souligné. Une fiducie de 200 millions a été créée par Québec en novembre dernier, afin de rembourser les frais que l'UQAM doit payer en attendant la vente du projet. «Tant que ce ne sera pas fait, nous serons techniquement, juridiquement et financièrement responsables, a reconnu le recteur. Mais en réalité, ce n'est plus un problème.»

C'est le ministère des Finances qui négocie actuellement avec la firme Busac, partenaire d'affaires de l'UQAM et propriétaire de l'îlot Voyageur. «On est à pied d'oeuvre, on travaille très fort pour trouver une solution, a dit Anne-Sophie Desmeules, attachée de presse du ministre des Finances. On est toujours en négociation.»

L'UQAM envisage de poursuivre au civil l'ex-recteur Roch Denis, l'ex-vice-recteur responsable des affaires financières Mauro Malservisi et l'ex-directeur du développement, Nicolas Buono. «Cette question est toujours à l'étude», a indiqué Francine Jacques, porte-parole de l'UQAM.

Depuis une douzaine de jours, l'îlot Voyageur a repris partiellement vie: les autobus se stationnement dans la nouvelle gare, libérant l'espace extérieur qu'ils occupaient au nord de la Grande Bibliothèque. Bien que les chauffeurs aient accès à des locaux au deuxième étage du nouvel édifice, les passagers ne peuvent entrer dans le chantier. Ils doivent continuer d'utiliser la vieille station d'autobus.

«On se réjouit, comme l'ensemble de la communauté, de voir que toutes les conséquences du malencontreux projet de l'îlot Voyageur sont derrière nous», a commenté Éric Demers, président du Syndicat des étudiants employés de l'UQAM.