Avant de s'offusquer de la lenteur du gouvernement fédéral à s'engager pour la phase de décontamination de Lac-Mégantic, Québec devrait d'abord faire ses devoirs en chiffrant ses demandes, croit Denis Lebel.

En entrevue à La Presse Canadienne, le lieutenant québécois de Stephen Harper a assuré qu'Ottawa serait là pour la phase de décontamination de la municipalité estrienne, après s'être d'abord engagé à la hauteur de 60 millions de dollars pour la première phase d'urgence.

Mais il s'insurge de l'attitude de son homologue provincial Alexandre Cloutier. Le ministre québécois s'est plaint lundi de n'avoir reçu aucune réponse à une lettre adressée à M. Lebel, datée du 5 septembre, dans laquelle il lui demandait de s'engager par écrit au partage de l'ensemble du fardeau financier de la tragédie de Lac-Mégantic.

Pour M. Lebel, il est «bien clair» que M. Cloutier recevra une réponse. Mais il insiste pour le faire selon son calendrier. Et surtout, signale-t-il, si Québec chiffrait ses demandes, il serait «plus facile» d'y répondre.

À Québec, M. Cloutier a soutenu qu'il était trop tôt pour avancer une somme, mais qu'elle risquait d'être supérieure à celle estimée au départ.