Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a quitté mercredi Washington pour Ottawa où il doit évoquer avec son homologue canadien la guerre en Afghanistan et la vente d'avions F-35, a annoncé le Pentagone.

Au départ, il devait s'agir d'une rencontre ministérielle trilatérale avec la participation du Mexique, ce qui serait une première historique nord-américaine. Mais le général Guillermo Galvan Galvan, secrétaire mexicain à la Défense, s'est désisté pour raison de santé, a indiqué le porte-parole de M. Gates, Geoff Morrell.

C'est la deuxième fois que ce rendez-vous tripartite est raté de peu: en juillet dernier il a été annulé à cause d'une vague de violences au Mexique.

Les entretiens que M. Gates doit avoir jeudi avec son homologue canadien Peter MacKay porteront sur «les questions courantes américano-canadiennes dans le domaine de la défense, y compris, bien entendu, nos efforts communs en Afghanistan», a dit Geoff Morrell.

Il a reconnu que le projet du gouvernement canadien d'acheter des avions de combat américains F-35 était un «sujet sensible» au Canada et qu'il serait abordé par les deux ministres.

L'opposition canadienne critique durement le Premier ministre Stephen Harper pour cette transaction, décidée sans appel d'offres et, aux yeux de ses critiques, très coûteuse.

M. Morrell a souligné que la participation de partenaires internationaux était essentielle pour maîtriser les coûts de cet avion capable d'éviter les radars, mais de plus en plus cher et dont le lancement a subi des retards.

«On a besoin de nos partenaires, c'est évident, car plus d'exemplaires vous en vendez, plus le prix unitaire baisse», a-t-il dit.

«Nous cherchons à collaborer avec tous les pays qui y sont engagés, pour qu'ils le restent, parce que c'est bon non seulement pour ce programme, mais pour notre défense dans le monde entier», a expliqué le porte-parole.

Quant à l'Afghanistan, M. Gates devrait remercier le Canada d'avoir prolongé sa mission militaire, après des démarches pressantes de Washington.

Le Canada doit retirer d'Afghanistan ses troupes de combat cette année, mais laissera 950 instructeurs militaires sur une base à Kaboul jusqu'en 2014.