Le Service national des enquêtes des Forces canadiennes (SNEFC) conclut que les allégations formulées l'automne dernier contre des militaires, qui auraient fermé les yeux sur des cas d'agressions sexuelles commises par des soldats et des interprètes afghans sur de jeunes garçons, sont sans fondement.

«Il a été déterminé que les premières allégations concernant ces incidents comportaient des contradictions importantes, qu'elles ne pouvaient pas être corroborées, qu'elles n'avaient pas été signalées à la chaîne de commandement et qu'elles n'étaient donc pas fondées», indique le SNEFC dans un communiqué émis ce matin.

L'histoire remonte à la fin de 2006 et au début de 2007, alors qu'un soldat se confie à une aumônière militaire, Jean Johns, chargée d'aider les personnes souffrant de stress post-traumatique. L'individu affirme avoir vu un jeune garçon afghan être violé par un militaire de l'Armée nationale afghane. Des allégations du même genre sont acheminées à d'autres aumôniers. Dans son rapport, Mme Johns soulève l'hypothèse que des soldats auraient reçu ordre d'ignorer des cas d'abus dont ils auraient été témoins.

Outre le SNEFC, les Forces canadiennes ont institué une commission d'enquête sur toute cette affaire en octobre dernier. Cette commission a maintenant terminé ses travaux et le rapport devrait être rendu public sous peu.