Stephen Harper a affirmé lundi que la décision d'entreprendre ou non des négociations de paix avec les talibans revenait au gouvernement de l'Afghanistan.

Le chef conservateur a souligné que le gouvernement du président afghan, Hamid Karzaï, a toujours été ouvert à négocier avec les talibans en autant que certaines conditions soient respectées, notamment leur participation dans le processus démocratique et constitutionnel.La question afghane a refait surface dans la campagne électorale canadienne en fin de semaine, à la suite de la publication d'une entrevue accordée au Sunday Times de Londres par le commandant des troupes britanniques en Afghanistan. Le brigadier général Mark Carleton-Smith affirme qu'il est impossible de gagner la guerre en Afghanistan et qu'il faudra bien un jour négocier avec les talibans.

Il a aussi été mis au jour qu'un ancien ambassadeur afghan sous le régime taliban avait rencontré le mois dernier en Arabie saoudite des représentants du gouvernement afghan, des talibans et un puissant seigneur de guerre afghan.

Lundi, le député libéral sortant Bob Rae a condamné des propos tenus par le chef néo-démocrate Jack Layton, qui a vu dans les commentaires du général britannique une validation de la politique de son parti sur l'Afghanistan. Le chef néo-démocrate soutient que les troupes canadiennes devraient être retirées immédiatement.

M. Rae a soutenu lundi que la position du chef néo-démocrate pourrait mettre en péril les alliances militaires du Canada.