Les chargés de cours qui ont prolongé leur contrat d'enseignement le 27 août, le jour de la reprise du trimestre d'hiver, n'ont toujours pas touché leur salaire. Ceux qui se trouvent en difficulté financière recevront donc des prêts en attendant d'être payés, a indiqué le Syndicat des chargées et chargés de cours de l'UQAM (SCCUQ).

Le vice-président à la convention collective, Jocelyn Chamard, a réaffirmé ce matin qu'il était impossible pour le moment de leur confirmer la date de la première paie. Le SCCUQ avoue être débordé «étant donné le délai de traitement des contrats par les services concernés et le traitement manuel de chaque contrat».

Pour venir en aide aux membres du syndicat, la Caisse de la culture Desjardins a accepté d'accorder un prêt à un taux particulier de 4,1 %. «Ce prêt, d'un maximum de 5000 $ et pour une durée maximale de 45 jours, est sujet à une approbation du bureau de crédit», peut-on lire dans le message destiné aux chargés de cours.

À noter que les avances ne seront allouées qu'aux personnes qui ont déjà remis à leur département leurs disponibilités ainsi que les ententes d'évaluation.

Plusieurs chargés de cours se disent pris à la gorge, sans source de revenus depuis le mois de mai. «On s'est retrouvé avec un trimestre d'été qui a été annulé et on ne survit depuis qu'avec des prestations de chômage, interrompues le 26 août, ou de l'aide sociale. Beaucoup d'entre nous ne savent pas comment ils vont manger dans 24 heures», dénonce Alain Gerbier, chargé de cours à l'École des médias.