Après plusieurs rassemblements pacifiques au centre-ville de Montréal, la 13e marche nocturne consécutive contre le projet du gouvernement du Québec de hausser les droits de scolarité des universités s'est déroulée dans un climat légèrement plus tendu, dimanche, alors que plusieurs centaines de marcheurs auraient cherché à se rendre sur le pont Jacques-Cartier puis vers le quartier général de la Sûreté du Québec.

Comme c'est le cas depuis le début de ces marches de protestation, lancées le 24 avril, les participants se sont rassemblés au parc Émilie-Gamelin vers 20 h 30, et tout semblait vouloir se dérouler dans le calme.

Mais vers 21 h 45, les manifestants, qui circulaient alors sur l'avenue du Mont-Royal, ont emprunté l'avenue Papineau en direction sud. Au même moment, certains messages sur Twitter évoquaient une possible manifestation contre la brutalité policière sur le pont Jacques-Cartier à 22 h.

Les marcheurs qui espéraient se rendre sur le pont en ont été empêchés par un groupe de policiers, a indiqué l'agent Simon Delorme, du Service de police de la Ville de Montréal.

Après avoir emprunté le boulevard de Maisonneuve, les manifestants ont marché dans la rue Parthenais, où se trouvent les bureaux de la Sûreté du Québec, avant de prendre la rue Sherbrooke en direction ouest.

L'agent Delorme a par ailleurs confirmé que les policiers avaient arrêté trois personnes, mais il n'a pu préciser les motifs de ces arrestations. Le SPVM devait faire un bilan complet de ses interventions une fois le rassemblement terminé.

Malgré les arrestations, à 23h, le SPVM n'avait toujours pas décrété la manifestation illégale.

Cette manifestation s'est tenue au lendemain d'un projet d'entente pour mettre fin au conflit étudiant, qui entamera sa 13e semaine lundi. Les quatre associations étudiantes doivent soumettre l'offre du gouvernement du Québec à leurs membres dans les prochains jours.

Bien que les représentants de la CLASSE, de la FEUQ et de la FECQ aient reconnu que le projet d'entente contenait des «éléments positifs», rien ne garantit encore que l'ensemble des étudiants en grève vont l'entériner, du moins si l'on se fie à plusieurs commentaires affichés sur Twitter dimanche.