La Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) a de plus en plus de mal à contenir son aile radicale.

Lors du dernier congrès, les membres ont débattu pendant des heures avant d'adopter une résolution condamnant la violence «qui menace l'intégrité physique des personnes».

Mercredi, la CLASSE s'est exclue de la table de discussion parce que des manifestations ont donné lieu à du saccage et à des actes de vandalisme, a indiqué la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp.

Ces manifestations sont souvent organisées par des associations étudiantes membres de la CLASSE et non par l'organisation elle-même. Mais elle les place bien en vue dans le calendrier des événements affiché sur son site internet.

Dans l'annonce de la manifestation qui a dégénéré mardi soir, on lisait clairement que les manifestants étaient outrés qu'on leur demande de reporter leur action alors qu'ils n'avaient jamais été consultés «sur le respect ou non d'une trêve ridicule». Sur Twitter, certains ont également blâmé le comité média de la CLASSE.

Le co-porte-parole, Gabriel Dubois-Nadeau, répète que la CLASSE se dissocie de ces événements. Il refuse toutefois de lancer un appel au calme.

Le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec, Léo Bureau-Blouin, a pris la défense de la CLASSE en déclarant «qu'on ne peut pas tenir responsable la CLASSE de tous les agissements des gens qui sont membres de leur organisation. Ça devient parfois difficile, voire impossible, de garder le contrôle sur l'ensemble des groupuscules étudiants».