L'ancien ministre de la Justice, Marc Bellemare, s'est dit ce matin heureux de finalement témoigner devant la commission Bastarache, une instance qu'il a pourtant tenté de faire annuler par les tribunaux.

A son arrivée à la salle d'audience où il doit témoigner ce matin, Me Bellemare a rappelé le constat du sondage publié par La Presse lundi. «Au cours des dernières semaines j'ai exprimé de sérieuses réserves sur la commission Bastarache et les sondages publiés hier indiquent qu'une majorité de Québécois partagent les mêmes réserves», a-t-il soutenu dans un point de presse improvisé.

«Les sondages montrent également que les Québécois veulent entendre ce que j'ai à dire et j'en ai pris acte. C'est pourquoi je suis ici. Depuis le début, je souhaite pouvoir témoigner au grand jour pour que tous les citoyens du Québec puissent juger du sérieux et de la gravité de mes affirmations. J'espère que cette commission me donnera l'opportunité aujourd'hui», a-t-il dit.

Tout de suite après, il a été interpellé par une dame déguisée en clown et une demi-douzaine de manifestants qui se trouvaient à la porte de l'édifice où la commission tiendra ses audience. L'organisateur de l'événement, Eric Duhaime, chroniqueur pour Quebecor expliquait avoir voulu faire «un clin d'oeil» pour dénoncer le «cirque» qu'était devenu cette commission. M. Duhaime, également  animateur à CKOI, avait été le responsable des communications de la campagne ratée de Marc Bellemare à la mairie de Québec en 2005.