Le jour d'après l'attentat a débuté par une alarme d'incendie au Parlement fédéral. Mais il s'agissait d'une fausse alerte : les employés et politiciens ont pu retourner à l'intérieur après quelques minutes.

Malgré la fusillade d'hier, qui a fait deux morts dont le suspect, le gouvernement a décidé que la Chambre des communes et le Sénat poursuivront leurs activités normales jeudi. La Chambre doit recommencer à siéger à 10 heures et la période de questions doit avoir lieu comme à l'habitude, à 14h15.

« Bien sûr que ce n'est pas comme d'habitude, mais il faut tout faire pour que ce soit le cas, a déclaré le député libéral Stéphane Dion en entrevue à Radio-Canada. Pour envoyer le message à tous les Canadiens et au monde entier que le Canada a encore un gouvernement, un parlement, une démocratie et qu'on va de l'avant. »

M. Dion faisait partie d'une délégation de politiciens, dont faisait partie Justin Trudeau, qui s'est rendue au monument commémoratif de guerre à Ottawa pour rendre hommage au militaire mort sous les balles mercredi matin.

En dépit des bonnes intentions des politiciens et de nombreux fonctionnaires qui sont retournés au boulot, la ville et les forces de l'ordre demeurent sur les dents.

Une arrestation musclée a eu lieu devant les caméras près du Cénotaphe où venait tout juste de se rendre le premier ministre Stephen Harper pour se recueillir. L'homme, qui portait un habit aux couleurs vertes de l'armée, se serait approché du cordon de sécurité en criant des paroles agressives. Les policiers ont dégainé leur arme et couché cet homme par terre pour lui passer les menottes. Le convoi du premier ministre a quitté les lieux peu après.