Le Dr Martin Laliberté, médecin d'urgence et expert en toxicologie appelé comme témoin au procès de Guy Turcotte, a été contre-interrogé pendant tout l'après-midi, jeudi, sur les références citées à la fin de son rapport.

Le Dr Laliberté affirme qu'une intoxication aiguë au méthanol a peu ou pas d'effet sur le cerveau et l'état de conscience, et situe le temps de latence entre 12 et 24 heures. Me Poupart se montre très critique envers les conclusions du témoin. L'avocat écume les références données par l'expert, afin de démontrer que d'autres ne pensent pas nécessairement la même chose. 

«Une chance qu'il n'y ait que vingt références», a blagué le juge André Vincent, à un certain moment. Il faut dire que le débat était fort technique. 

Le Dr Laliberté a reconnu qu'il n'était pas toujours d'accord avec tout ce qui est dit dans les références qu'il a lui-même annexées à son rapport. Il a aussi été questionné sur les traitements qui ont été donnés à M. Turcotte, le 21 février 2009, pour soigner son empoisonnement au méthanol. M. Turcotte avait bu du lave-glace pour se suicider, le soir où il a tué ses enfants, Olivier, cinq ans, et Anne-Sophie, trois ans.

Me Poupart continuera le contre-interrogatoire, vendredi. Le Dr Laliberté est le dernier témoin du procès. Les plaidoiries devraient commencer la semaine prochaine, avec celle de la défense.