Le mois de décembre risque d’être « difficile » avec la forte transmission de la COVID-19 et de la grippe dans la province, prévient la Santé publique du Québec. Bonne nouvelle : le virus respiratoire syncytial (VRS) a atteint son pic de propagation et commence à descendre.

« On sait que le mois de décembre devrait être difficile pour l’influenza », a déclaré le directeur national de santé publique, DLuc Boileau, en conférence de presse lundi après-midi. Les cas de grippe sont en forte hausse dans la province. Dans la dernière semaine, 3356 cas d’influenza ont été recensés au Québec, surtout en milieu hospitalier.

La transmission de la COVID-19 est également en hausse. « La situation de la COVID nous préoccupe à nouveau », a indiqué le DBoileau. Le Québec a enregistré 5341 infections par test PCR dans la dernière semaine. Cette montée « devrait encore se poursuivre quelques semaines », a soutenu le DBoileau.

Le Québec note toutefois une baisse de la transmission du VRS, un virus qui peut causer de graves complications chez les jeunes enfants. « La circulation [du virus] aurait vraisemblablement atteint son pic il y a de cela pas si longtemps, puis on est clairement dans une diminution », a précisé le DBoileau. Dans la dernière semaine, on a compté 631 infections au VRS.

La circulation du VRS dans les dernières semaines a grandement contribué au fort achalandage dans les hôpitaux pédiatriques, a indiqué le DBoileau. Il prévient que la baisse de transmission du virus ne se répercute pas encore dans les centres pédiatriques.

En effet, la situation demeure critique dans les urgences de la province avec un taux d’occupation moyen de 123 % dans la dernière semaine. Les urgences reçoivent en moyenne 10 700 visites par jour actuellement, selon les données du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

Protéger les enfants

Malgré la propagation des virus respiratoires, la Santé publique n’envisage pas de mettre en place de nouvelles mesures sanitaires. « On n’est pas là aujourd’hui pour recommander d’annuler [les partys de bureau] », a déclaré le DBoileau.

Il a toutefois invité les Québécois à porter le masque dans les lieux achalandés. Les personnes qui font de la fièvre ou qui sont malades devraient rester à la maison, a-t-il précisé. Le masque devrait également être porté pendant 7 à 10 jours après les premiers symptômes, soit la durée moyenne de la période de contagion des différents virus respiratoires.

Il rappelle que les jeunes, fortement exposés aux virus, sont plus à risque de développer une infection. « Avec la circulation élevée de certains virus actuellement, ce n’est pas le moment d’exposer inutilement les enfants », a indiqué le DBoileau, qui invite les parents à réduire leurs contacts.

Il invite fortement les personnes de 60 ans et plus ou ayant des maladies chroniques, les femmes enceintes et les parents de jeunes enfants à se faire vacciner contre l’influenza. « Allez-y sans tarder. C’est simple, c’est gratuit et il n’y a pas de risque », a-t-il indiqué.

Les personnes âgées ou vulnérables devraient également aller chercher une dose de rappel du vaccin contre la COVID-19, si leur dernière dose date de plus de cinq ou six mois, a-t-il dit.