Des aidants naturels non vaccinés, qui voulaient avoir le droit de visiter leurs proches hospitalisés ou hébergés en CHSLD, ont échoué à obtenir une injonction contre les mesures gouvernementales.

Dans une décision rendue mardi, un juge de la Cour supérieure a rejeté leur demande, en soulignant que « malgré les questionnements légitimes qu’ils soulèvent à l’endroit des mesures adoptées par le gouvernement », il n’avait pas été convaincu par leurs arguments.

Les aidants naturels non vaccinés ont plaidé la semaine dernière que leurs proches vulnérables se trouvant à l’hôpital ou en CHSLD subissaient des préjudices sérieux, en raison des règles gouvernementales. Des personnes âgées se laisseraient notamment mourir de faim parce que leurs aidants naturels ne sont pas en mesure de les visiter, a affirmé MNatalia Manole, l’avocate qui les représente.

« Le tribunal ne peut s’ingérer dans le processus d’analyse, d’appréciation et de décision du gouvernement », a répondu le juge Christian J. Brossard.

Selon lui, c’est à l’État de trouver l’équilibre entre l’importance de protéger les bénéficiaires contre la COVID-19 et les permissions à accorder afin qu’ils puissent recevoir soutien et assistance de la part de leurs proches.

La mesure sanitaire qui force les visiteurs à être vaccinés pour avoir accès aux hôpitaux et aux CHSLD lui paraît être légale et conforme à l’intérêt public, explique-t-il.

Le juge note qu’avec l’évolution de la situation épidémiologique, il y a une possibilité que cette mesure soit assouplie.

« Ensuite – et le Tribunal l’exprime avec bienveillance – que les proches aidants non vaccinés par strict choix personnel dont ils ont le plein contrôle réévaluent sereinement, mais diligemment, leurs choix en fonction des conséquences pour leurs “proches aidés” de leur absence auprès d’eux », conclut-il aussi.