Nouvelles restrictions, voyages annulés, virus contagieux : les célébrations du temps des Fêtes seront de taille modeste une fois de plus cette année. Après que le gouvernement caquiste a demandé aux Québécois d’éviter les rassemblements de Noël et restreint la taille des groupes à 6 personnes dès dimanche, La Presse s’est rendue aux Galeries d’Anjou, à Montréal, pour prendre le pouls de la population.

Angèle Cabot a dû revoir ses plans de Noël pour s’adapter à la situation épidémiologique. « On avait prévu fêter Noël avec 20 personnes, ensuite on avait prévu être 10, mais maintenant, ça va être 6 », dit la dame qui soupera avec ses trois filles et son petit-fils.

Elle se dit toutefois satisfaite des nouvelles mesures. « Ça a du bon sens, les mesures. Si c’était moi, le premier ministre, j’aurais fait la même chose que lui. J’aurais peut-être même été plus sévère », dit-elle en riant.

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE

Amar Debian et son fils Ilian

Amar Debian a dû annuler le voyage à Paris qu’il avait prévu pour le temps des Fêtes. « On a décidé d’annuler, parce qu’on ne sait pas comment la situation va évoluer. On est dans l’inconnu », dit le père de famille, accompagné de son fils Ilian.

Le seul cadeau que je souhaite à tout le monde cette année c’est que la situation revienne à la normale.

Amar Debian

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Jasmin Provost

Jasmin Provost n’a pas eu besoin de modifier ses plans de Noël. « On habite avec nos beaux-parents. On est une petite famille et on est toujours ensemble », dit Jasmin Provost. « C’était la même chose l’année passée. C’est comme un cycle », ajoute celui qui terminait son magasinage des Fêtes.

« Inquiétant »

Même son de cloche pour Rose et Jessica Pierre. « Rien n’a changé, on reste à la maison. On va faire un petit souper entre familles », dit Jessica Pierre. « C’est inquiétant de voir la montée des cas. On ne sait pas quand on peut l’attraper. On continue d’appliquer les mesures, c’est rendu notre routine », renchérit sa cousine Rose Pierre.

De leur côté, les frères Jose et Norberto Salas jugent les mesures trop restrictives et contradictoires.

Si le virus se propage et que c’est urgent, pourquoi attendre au 26 décembre pour appliquer les mesures ?

Norberto Salas

« Le virus n’a pas d’horaire. Il ne devient pas dangereux demain ou après-demain », renchérit Jose Salas.

Sarah Elhar, infirmière à domicile, a observé un changement draconien des mesures à son travail depuis la hausse soudaine des cas dans les derniers jours. « Depuis [mercredi], les mesures au travail ont vraiment changé. On reste seulement 10 minutes chez le patient, plutôt qu’une heure et demie. On peut moins bien faire notre travail, puisqu’on va moins en profondeur », dit-elle. Elle souhaite que la situation se rétablisse le plus rapidement possible.

Avec la collaboration de Lila Dussault, La Presse