Depuis mardi, des tests rapides sont administrés aux gens symptomatiques dans la file du centre de dépistage de l’Hôtel-Dieu de Montréal. L’objectif : réduire les files d’attente et pallier le manque de personnel.

Dans l’entrée de l’Hôtel-Dieu de Montréal, mardi après-midi, une file s’étale sur une centaine de mètres. Certaines personnes poireautent depuis une bonne heure, rien comparé au temps d’attente des derniers jours.

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE

Les tests sont accessibles aux gens dans la file qui présentent des symptômes.

Depuis samedi, le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal enregistre une augmentation de la demande en dépistage, en marge de la flambée des cas. « Samedi et dimanche, on a eu environ 1300 dépistages. Lundi, 1600 dépistages. On ne pouvait pas continuer comme ça, on devait agir », a affirmé sur place le porte-parole du CIUSSS Jean Nicolas Aubé.

Pour répondre à la demande, des tests rapides ont été ajoutés à l’arsenal de la plus grande clinique de dépistage du CIUSSS. Les tests sont accessibles aux gens dans la file qui présentent des symptômes.

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Le tout ne prend pas plus d’un quart d’heure.

Si le résultat est négatif, la personne est libre de quitter, mais devra surveiller ses symptômes au cours des prochains jours. Les cas positifs devront rester à la clinique pour passer un test PCR officiel.

Le tout ne prend pas plus d’un quart d’heure.

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Dans l’entrée de l’Hôtel-Dieu de Montréal, mardi après-midi, une file s’étale sur une centaine de mètres.

Le but ? Alléger la charge dans les laboratoires et les centres de dépistage, en évacuant rapidement les personnes négatives. C’est le cas de Boris Thibodeau qui est retourné chez lui, mardi après-midi, la tête vide, après un test négatif.

« C’est fun de ne pas être obligé de s’isoler trois jours pour attendre un résultat négatif. Ça sauve du temps, c’est plus pratique », lance-t-il.

En conférence de presse, le ministre de la Santé Christian Dubé a précisé qu’on procède ainsi, car « il manque de personnel ». « C’est pour ça qu’on demande aux gens de venir nous donner un coup de main rapidement avec Je contribue. Si on a du monde, on va en envoyer un peu en vaccination, un peu en dépistage », a-t-il dit.

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Si le résultat est négatif, la personne est libre de quitter, mais devra surveiller ses symptômes au cours des prochains jours. Les cas positifs devront rester à la clinique pour passer un test PCR officiel.

Une « excellente nouvelle »

La professeure à l’École de santé publique de Montréal Roxane Borgès Da Silva n’avait que de bons mots à dire sur l’initiative, elle qui a longtemps milité pour l’implantation des tests rapides. « C’est le signe qu’enfin le Québec reconnaît la validité des tests rapides dans un contexte de symptômes […] Cela fait plus d’un an que mes collègues et moi clamons sur la place publique que ces tests devraient être ajoutés à notre coffre à outils pour faire face à cette pandémie », affirme-t-elle.

Selon la professeure, le Québec accusait un retard par rapport à l’Europe en raison de la « lenteur » de Santé Canada pour alléger les règles entourant l’administration de ces tests et du manque de réactivité du gouvernement provincial.

La stratégie, qui n’avait pas été déployée à Montréal jusqu’à présent, pourrait être implantée dans d’autres cliniques de dépistage. Ces derniers jours, le CIUSSS de la Capitale-Nationale a également eu recours aux tests rapides.

« Si ça fonctionne bien, et ça semble bien fonctionner pour l’instant, on pourrait appliquer cette façon de faire dès demain dans nos autres centres de dépistage du CIUSSS », affirme Jean Nicolas Aubé.

  • Dans l’entrée de l’Hôtel-Dieu de Montréal, mardi après-midi, une file s’étale sur une centaine de mètres.

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    Dans l’entrée de l’Hôtel-Dieu de Montréal, mardi après-midi, une file s’étale sur une centaine de mètres.

  • Les tests sont accessibles aux gens dans la file qui présentent des symptômes.

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    Les tests sont accessibles aux gens dans la file qui présentent des symptômes.

  • Si le résultat est négatif, la personne est libre de quitter, mais devra surveiller ses symptômes au cours des prochains jours. Les cas positifs devront rester à la clinique pour passer un test PCR officiel.

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    Si le résultat est négatif, la personne est libre de quitter, mais devra surveiller ses symptômes au cours des prochains jours. Les cas positifs devront rester à la clinique pour passer un test PCR officiel.

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    Le tout ne prend pas plus d’un quart d’heure.

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