1. Medicago
Le développement des vaccins de Medicago se distingue par l’utilisation de plantes vivantes pour produire une particule qui imite le virus, sans aucun virus vivant. Nicotiana benthamiana, la plante utilisée, est une espèce de tabac indigène d’Australie. Les protéines qui imitent le virus sont ensuite injectées à l’humain pour induire une réponse immunitaire semblable à celle d’une infection naturelle.
Endroit : Canada (Québec)
Statut : Phase III (tests à grande échelle)
2. Symvivo
Finies les aiguilles avec la société canadienne Symvivo, qui met au point actuellement des comprimés contenant de l’ADN codant pour la protéine S du coronavirus. Ces pilules pourraient être conservées à la température ambiante et envoyées directement chez les personnes à vacciner. « Vous pouvez imaginer que la conformité associée à la prise [du vaccin] et la facilité d’utilisation de ce vaccin seraient beaucoup plus élevées, par opposition à la nécessité d’utiliser des aiguilles », a déclaré Alexander Graves, fondateur et PDG de Symvivo Corp, dans un communiqué. Ottawa a versé 4,6 millions de dollars pour le développement de ce vaccin candidat.
Endroit : Canada (Colombie-Britannique)
Statut : Phase I (tests sur l’innocuité et le dosage)
3. Inovio
L’entreprise américaine Inovio injecte l’ADN du virus sous la peau, puis transmet l’information aux cellules grâce à une impulsion électrique d’une fraction de seconde. À la suite de l’administration, les cellules du corps se mettent à produire une protéine contenue dans les spicules (la « protéine S ») du virus, ce qui déclenche une réponse immunitaire. Le dispositif qui induit l’impulsion électrique ressemble à un thermomètre médical à infrarouge. C’est l’un des seuls vaccins à base d’acides nucléiques pouvant être conservé à température ambiante pendant plus d’un an, voire cinq, s’il est réfrigéré.
Endroit : États-Unis (Philadelphie)
Statut : Phase III (tests à grande échelle)
4. Icahn
Des chercheurs de l’École de médecine Icahn à New York ont inséré la protéine S du SRAS-CoV-2, le virus responsable de la COVID-19, dans un virus de la maladie de Newcastle, qui infecte normalement les oiseaux. Le virus est ensuite cultivé dans des œufs de poule et inactivé avant d’être injecté à l’humain. « Notre travail suggère qu’un vaccin à base du virus de la maladie de Newcastle, qui peut être produit à partir d’œufs de poule embryonnés, serait un moyen sûr et hautement évolutif de répondre aux vastes demandes du marché mondial des vaccins », a affirmé l’École de médecine sur son site internet. Le vaccin est peu coûteux et pourrait être produit dans le monde entier, ajoute l’école.
Endroit : États-Unis (New York)
Statut : Phase 1 (tests sur l’innocuité et le dosage)
5. Valneva
Le vaccin de Valneva est l’un des rares vaccins candidats inactivés contre la COVID-19 en développement clinique en Europe. Le virus du vaccin a été isolé chez un patient en Italie et est cultivé dans des cellules de singe. Le virus inactivé ou « mort » est ensuite injecté chez le patient, qui développe une réponse immunitaire.
Endroit : Italie
Statut : Phase III (tests à grande échelle)
6. Soberana Plus
Le vaccin cubain Soberana Plus mis au point par le Finlay Vaccine Institute (IFV) est conçu spécifiquement pour les personnes ayant déjà eu la COVID-19. Le vaccin a été approuvé par Cuba le 23 septembre dernier. Pour le recevoir, les citoyens doivent être âgé de plus de 19 ans et avoir déjà contracté la COVID-19 deux mois ou plus avant la vaccination. L’objectif du vaccin est de prévenir la réinfection et de limiter la propagation de nouveaux variants.
Endroit : Cuba
Statut : Approuvé
7. Scancell
Ni aiguille ni pilule pour les deux vaccins candidats de l’entreprise britannique Scancell et de son partenaire américain PharmaJet. Leur solution ? Un jet de liquide injecté directement dans le tissu cellulaire. « Ces systèmes d’injection sont faciles à utiliser, éliminent les blessures par piqûre d’aiguille et ont le potentiel d’étendre la couverture vaccinale aux sujets qui ont peur des aiguilles », a indiqué l’entreprise britannique dans un communiqué. Des études précliniques ont montré que l’administration des deux vaccins générait d’excellentes réponses immunitaires.
Endroit : Royaume-Uni
Statut : Phase I (tests sur l’innocuité et le dosage)
8. Université du Queensland
Bien que les résultats de phase I aient été prometteurs, le vaccin de l’Université du Queensland, en Australie, a été abandonné après avoir fait l’objet d’un essai clinique. Les chercheurs ont découvert que certains volontaires obtenaient des tests positifs pour le VIH après la vaccination, alors qu’ils n’étaient pas infectés par ce virus. Les chercheurs ont expliqué que ces faux positifs étaient dus aux protéines utilisées dans le vaccin qui avaient la forme d’une protéine du VIH. Le gouvernement australien a mis fin à l’étude de crainte que les personnes hésitent à se faire vacciner.
Endroit : Australie
Statut : Abandonné
9. Universités de Hong Kong et de Xiamen
Des chercheurs de l’Université de Hong Kong et de l’Université de Xiamen, en Chine, ont créé un vaccin à pulvérisation nasale, qui imite l’infection des virus respiratoires et stimule la réponse immunitaire. En 2019, les chercheurs avaient déjà créé un vaccin à pulvérisation nasale contre la grippe, basé sur une forme génétiquement affaiblie du virus.
Endroit : Hong Kong et Chine
Statut : Phase III (tests à grande échelle)
10. Centre de génomique et de bio-informatique
Les scientifiques du Centre de génomique et de bio-informatique de l’Académie des sciences de l’Ouzbékistan travaillent à la mise au point d’un vaccin comestible contre le virus grâce à une modification génétique des tomates. L’expérience a montré que la protéine S du virus synthétisé dans une tomate pénètre dans les intestins et déclenche une réponse immunitaire. Les expériences sur les animaux sont en cours et la phase I devrait débuter ensuite.
Endroit : Ouzbékistan
Statut : Phase I (tests sur l’innocuité et le dosage) sous peu
En chiffres
46 %
Proportion de la population mondiale qui a reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19
23,6 millions
Nombre de doses administrées chaque jour dans le monde
2,3 %
Proportion des habitants des pays à faible revenu ayant reçu au moins une dose
Source : Our World in Data