Après 21 jours sans nouveau cas de COVID-19 parmi la population itinérante montréalaise, le Stade de soccer de Montréal, situé avenue Papineau, retrouvera sa vocation à temps pour les camps d’été. La Ville de Montréal confirme que le centre de quarantaine pour sans-abri qui y a été érigé d’urgence en janvier sera démantelé au cours des prochains jours.

« C’est une excellente nouvelle ! Il va être minuit moins cinq pour préparer les camps d’été, mais ce n’est pas grave. Dès que nous aurons la confirmation de la Ville, nous allons annoncer que nous serons prêts à ouvrir les camps pour le 28 juin », se réjouit le directeur général de l’Association régionale de soccer Concordia, Stéphane Clémentoni.

La Presse a révélé mardi que le Stade de soccer de Montréal, qui avait été réquisitionné alors qu’une importante éclosion frappait la communauté itinérante, était totalement inutilisé depuis au moins le mois de mars. Les dizaines de cabines blanches, munies de lits de camp, qui ont été installées par la Croix-Rouge sont complètement désertées depuis plusieurs semaines. Même la surface de jeu extérieure a été réclamée par le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.

La situation mettait en péril les camps d’été de soccer d’environ 135 enfants, en plus de perturber les activités régulières de 500 joueurs par semaine.

« Nous avons confirmation du CIUSS que le centre sera démantelé et qu’il sera ouvert à temps pour les camps de jour » a confirmé à La Presse la porte-parole du cabinet de la mairesse Valérie Plante, Catherine Cadotte, en matinée.

Le CIUSSS hésitait à fermer le site afin de se garder une marge de manœuvre compte tenu de l’état d’urgence qui demeure en vigueur. Les données d’infection pour les personnes itinérantes sont cependant très encourageantes. « Ça fait 21 jours qu’aucun cas de COVID-19 n’a été déclaré dans le milieu de l’itinérance à Montréal. C’est une excellente nouvelle », a commenté le porte-parole Jean-Nicolas Aubé.

Environ 1300 Montréalais en situation d’itinérance ont jusqu’à maintenant été vaccinés, selon le directeur général de la Mission Bon Accueil, Sam Watts. « La Santé publique a bien agi en créant des cliniques mobiles pour rejoindre ces personnes. Mais c’est certain qu’il en reste plusieurs qui ont des réticences à se faire vacciner », souligne-t-il.

Selon le CIUSSS, la capacité d’accueil pour les sans-abri devrait être suffisante pour faire face à une éventuelle éclosion. La Santé publique dispose aussi d’un centre d’hébergement pour la COVID-19 d’une cinquantaine de places, à un endroit qui n’a pas été spécifié à La Presse.

Une centaine de places d’hébergement ont aussi été créées à l’Hôtel-Dieu de Montréal, en plus d’une centaine d’autres à l’auberge Royal Versailles, près du Stade olympique, pour pallier la fermeture du lieu d’hébergement de 200 places qui était situé depuis octobre à l’hôtel de la Place Dupuis, au centre-ville.