(Québec) Le Parti québécois (PQ) demande la fin des conférences de presse du premier ministre sur la situation sanitaire dans leur forme actuelle.

Selon l’opposition péquiste, cette formule n’atteint plus ses objectifs de renseigner clairement et correctement la population.

Au dire du chef parlementaire du PQ, Pascal Bérubé, les citoyens font savoir que le message ne passe plus et que ça ne fonctionne pas : l’adhésion aux mesures sanitaires est en jeu.

Il reproche au gouvernement de choisir certains médias pour diffuser des parcelles d’information au compte-gouttes avant même la conférence de presse, parce que cela entraîne de la confusion et le désintérêt de la population envers la conférence de presse officielle.

« Le gouvernement doit se souvenir que les conférences de presse qu’il convoque en lien avec la pandémie ne sont pas des occasions de se mettre en valeur […], mais bien des moments pour donner une information claire et complète à la population du Québec, a plaidé le député de Matane-Matapédia. On doit absolument repenser la formule. »

On omet sciemment des enjeux ou des annonces dans les conférences de presse, a-t-il déploré, en donnant l’exemple récent de l’obligation de porter un masque en continu au travail, ou encore des changements dans la distanciation dans les salles de spectacle ou de cinéma, ou l’interdiction de passer d’une zone rouge à une zone jaune.

« Pourquoi passer volontairement sous silence certaines mesures, même si elles peuvent paraître impopulaires ? Comment les journalistes peuvent-ils faire un travail adéquat si une partie de l’information ne leur est pas divulguée au moment de poser leurs questions ? »

Le chef parlementaire péquiste demande la diffusion du communiqué officiel une heure avant et non après la conférence de presse, pour que les journalistes aient ainsi toutes les informations en main pour poser des questions et obtenir des précisions.

Il exige en outre la publication complète des décisions sanitaires touchant les différents secteurs ainsi que les avis de la Direction de la santé publique.