(Québec) Produire les appels enregistrés auxquels ont participé Bernard Derome, Dominique Michel, Mutsumi Takahashi et Shea Weber afin de réconforter et de donner des conseils aux aînés au sujet de la COVID-19 a coûté 195  000 $ aux contribuables.

La facture de cette production faite au tout début de la pandémie est l’un des « investissements » qu’a révélés dimanche le Conseil exécutif « par souci de transparence ».

Dans le cas de cette campagne, il n’y a eu « aucun cachet ». L’essentiel des coûts est attribuable à « la programmation robotique pour faire des appels selon des ciblages de gens », a précisé Jérôme Thibaudeau, le directeur des communications au ministère du Conseil exécutif.

Le gouvernement mène depuis le début de la pandémie mondiale « la plus vaste campagne de communication jamais répertoriée dans l’histoire du Québec », a souligné le ministère du premier ministre, dans un communiqué.

L’opération dispose d’un budget d’environ 13 millions par mois en placement dans les médias. Elle a notamment pour objectif d’informer la population sur les mesures sanitaires et les consignes en vigueur.

Le Conseil exécutif a également indiqué que la campagne au ton dramatique présentant les témoignages de personnes ayant survécu à la COVID-19 a coûté 337  000 $. Et la campagne estivale sur le port du masque dans les transports en commun et sur le lavage des mains aura finalement engendré des coûts de 534  000 $.

Parmi les additions moins salées, on retrouve la production de trois messages publicitaires avec plus de 30 artistes, animateurs et sportifs aimés du public qui a engendré des coûts de 195 000 $. Le message de la Dre Caroline Quach concernant le retour dans les écoles et les garderies pour diffusion à la télévision et dans les radios a coûté de 89  000 $. La mobilisation de 16 influenceurs sur le port du masque a pour sa part engendré des dépenses totalisant 83  000 $.

Québec projette par ailleurs débourser la rondelette somme de 593  000 $ pour sa nouvelle campagne de Noël avec les humoristes François Bellefeuille et Derek Seguin.

Les coûts de production des messages comprennent « les studios d’enregistrement, les frais de réalisation, les techniciens, les accessoires, les frais d’agence, la traduction, les frais administratifs », a expliqué M. Thibodeau.

Le ministère du conseil exécutif a refusé de dévoiler les montants des cachets reçus pour chaque artiste, expliquant qu’il s’agit d’une information « personnelle et confidentielle ».

M. Thibodeau a cependant précisé que « plusieurs artistes ont fait le choix de ne pas avoir de cachets » et que d’autres l’ont versé à des fondations ou à des organismes.

« Chacun des volets de la campagne découle d’une vaste réflexion stratégique visant à cibler les actions qui permettent de rejoindre les nombreux publics concernés, indique Québec. La campagne est évaluée régulièrement de manière à ce que les messages soient ajustés et à ce que leur clarté soit assurée. »

Le Conseil exécutif se félicite que dans son ensemble la campagne publicitaire a incité 96 % des répondants à un sondage à respecter les mesures sanitaires, des « résultats sont exceptionnels, particulièrement pour une campagne gouvernementale ».