(Ottawa) Le Canada recevra 125 000 doses du vaccin de Pfizer-BioNTech par semaine à compter de janvier, pour un total de 500 000 doses durant le premier mois de 2021, a confirmé le premier ministre Justin Trudeau.

Ces doses s’ajouteront aux quelque 417 000 doses combinées qu’Ottawa prévoit recevoir d’ici la fin de l’année de la part de Pfizer et de Moderna (168 000 doses), si le vaccin de cette dernière société est homologué par Santé Canada.

En tout, le Canada devrait recevoir six millions de doses de ces deux vaccins durant le premier trimestre de 2021, ce qui devrait permettre de vacciner trois millions de Canadiens.

En conférence de presse à Rideau Cottage, vendredi, M. Trudeau a de nouveau imploré les Canadiens à respecter les consignes des autorités sanitaires, même si la lumière apparaît au bout du tunnel avec l’arrivée de ces vaccins.

« L’année a déjà été difficile et on vous demande encore de faire des efforts. Mais ce n’est pas le temps de lâcher. Il y a de l’espoir. Les vaccins arrivent. On a des millions de doses de réservées pour les mois à venir », a affirmé M. Trudeau.

« Il faut continuer à suivre les consignes de la Santé publique. Évitez les rassemblements. Noël ne sera pas pareil cette année. Mais offrons notre vigilance en cadeau aux travailleurs de la santé. En faisant tous notre part, on contribue à sauver des vies », a-t-il ajouté.

M. Trudeau a soutenu que le Canada s’est assuré d’obtenir suffisamment de doses pour vacciner l’ensemble de la population canadienne en 2021.

Alors que l’Agence américaine des médicaments (FDA) doit approuver vendredi le vaccin produit par Moderna, le premier ministre n’a pas voulu donner un échéancier précis à savoir quand une telle décision pourrait être rendue par les autorités canadiennes. Il a affirmé que les experts et les scientifiques de Santé Canada prennent leur décision d’une manière indépendante.

Souplesse avec la PCU

Par ailleurs, M. Trudeau a affirmé que son gouvernement fera preuve de souplesse envers les Canadiens qui auraient reçu des sommes en vertu des programmes d’aide tels que la Prestation canadienne d’urgence (PCU) alors qu’ils n’y avaient pas droit.

L’Agence du revenu du Canada (ARC) a envoyé plus de 400 000 lettres aux bénéficiaires de la PCU au cours des dernières semaines afin de leur demander de vérifier qu’ils respectaient les critères d’admissibilité.

Dans certains cas, les informations fournies ont amené l’ARC à conclure qu’une personne ne remplissait pas toutes les conditions, ce qui a conduit à des demandes de remboursement de milliers de dollars d’ici la fin de l’année.

« On comprend que dans les centaines de milliers de personnes qui ont reçu ces avis, il y a des gens dans beaucoup de différentes situations et on va regarder ces situations dans les mois à venir pour pouvoir s’assurer qu’on est là pour aider les plus vulnérables », a affirmé M. Trudeau.

« On n’a pas donné de l’argent à ceux qui en avaient besoin pour ensuite le retirer à Noël. On est là pour aider les plus vulnérables. C’est la promesse qu’on a donnée en tant que gouvernement et on va continuer de faire ça » a-t-il ajouté.

« Je peux confirmer que des gens qui ont fait des erreurs de bonne foi, qui n’auraient peut-être pas dû avoir ce paiement, n’ont pas à s’inquiéter pour des pénalités ou des intérêts. On va travailler avec tout le monde. La pandémie est encore en cours. Les gens continuent d’être anxieux et inquiets. C’est un Noël pas comme les autres. Je ne veux pas que les gens soient inquiets à ce niveau-là. »

La ministre fédérale de l’Emploi, Carla Qualtrough, a indiqué mardi que les avis envoyés récemment aux bénéficiaires de la PCU visent à vérifier certaines informations et à éviter de compliquer la période des impôts l’an prochain.

La ministre Qualtrough a indiqué que ceux qui ne pourront pas rembourser immédiatement ne seront pas tenus de le faire sur-le-champ.