(Ottawa) Le gouvernement fédéral s’est bien préparé pour la seconde vague, selon Justin Trudeau, et c’est maintenant aux Canadiens « de faire leur part ».

« Pour préparer cette deuxième vague éventuelle, on a travaillé très fort avec les provinces au printemps pour augmenter l’équipement de protection individuelle », a fait remarquer M. Trudeau lors d’une conférence de presse, lundi après-midi.

Citant « plus de deux milliards » d’articles d’équipement de protection achetés, en plus de ceux qui sont dorénavant produits au Canada, il a argué que cette « préoccupation qu’on avait dans la première vague, (…) on (l’)a moins dans la deuxième vague ».

PHOTO ADRIAN WYLD, LA PRESSE CANADIENNE

Le premier ministre Justin Trudeau

« On travaille très fort ensemble (avec les provinces) pour minimiser l’impact de cette deuxième vague et maintenant que nous sommes en train de faire tout ça, c’est aussi aux Canadiens à travers le pays de faire leur part, de porter le masque, de garder leurs distances, (…) de ne pas se rassembler pour l’Action de grâce avec familles et amis », a-t-il plaidé, une fois de plus.

Il a également cité l’application pour téléphone mobile comme outil efficace pour ralentir les infections du coronavirus.

Il s’est d’ailleurs réjoui de voir François Legault s’apprêter à annoncer que les Québécois auront accès à cette application qui envoie un avertissement lorsqu’on a été en contact avec une personne qui a la COVID-19.

L’Ontario a été la première province à rendre cet outil disponible, suivi par six autres provinces.

Le Québec avait, jusque-là, préféré s’abstenir, s’inquiétant des possibles atteintes à la vie privée des utilisateurs.

Depuis des semaines, M. Trudeau utilise chacune de ses sorties publiques pour encourager les citoyens à télécharger Alerte COVID. Le premier ministre Legault a finalement annoncé l’adhésion du Québec en fin d’après-midi lundi.

Tests rapides

À l’opposition conservatrice qui, aux Communes, lui réclamait des tests rapides, la vice-première ministre Chrystia Freeland a annoncé que ces tests arriveront la semaine prochaine.

Mme Freeland a souligné que son gouvernement a annoncé, la semaine dernière, l’achat de 7,9 millions de ces tests qui peuvent livrer un résultat en 13 minutes. Et ils seront là dans quelques jours.

Pas assez vite pour le député conservateur Gérard Deltell.

« 1200 nouveaux cas au Québec aujourd’hui et les gens doivent attendre parfois une semaine pour avoir les résultats. Pourquoi le gouvernement se traîne les pieds? », a lancé le député Deltell.

« Nous avons été là pour les provinces et pour les territoires », lui a répondu la ministre fédérale de la Santé, Patty Hajdu, alors que sa collègue Freeland venait de citer les milliards distribués par Ottawa pour que les provinces puissent faire plus de tests et de traçage.

Nouvelles prestations maintenant disponibles

Il est maintenant possible de demander la prestation canadienne de maladie pour la relance économique et la prestation canadienne de la relance économique pour les proches aidants.

Pour la première, ce sont 500 $ par semaine, pendant deux semaines de congé de maladie qu’Ottawa versera. Pour la seconde, 500 $ par semaine sont disponibles pendant 26 semaines pour quiconque cesse de travailler afin de prendre soin d’un enfant dont l’école ferme, par exemple.

La semaine prochaine, la prestation canadienne de relance économique _ 500 $ par semaine pour les chômeurs qui ne se qualifient pas à l’assurance-emploi _ commencera elle aussi à être distribuée.

C’est au site de l’Agence du revenu du Canada qu’il est possible de soumettre des demandes pour ces prestations.

Trudeau testé

Le premier ministre Justin Trudeau a révélé qu’il a, lui aussi, subi un test pour la COVID-19, il y a quelques semaines, test qui a donné un résultat négatif.

M. Trudeau a raconté les détails de cet épisode en réponse à une question de journaliste. Il a rappelé qu’il n’a pas été testé lorsque sa conjointe Sophie Grégoire, au printemps dernier, a contracté la maladie. À ce moment, les conseils médicaux ordonnaient un isolement pour les personnes en contact avec un malade, mais pas de tests à moins de symptômes.

M. Trudeau dit avoir senti « un petit mal de gorge » et, sous conseil de son médecin, avoir passé un test. Il est retourné au travail quelques jours plus tard, lorsqu’il a été rétabli.

Il a souligné l’importance de suivre les conseils des médecins et des autorités de la santé publique. « C’est ce que j’ai fait à chaque étape », a-t-il assuré.

Le bureau du premier ministre précise que ce test remonte au 27 août dernier. Le résultat lui avait été communiqué dès le lendemain.

M. Trudeau ne s’est pas tourné vers le service de dépistage privé offert par la Chambre des communes, rapporte-t-on, contrairement au chef conservateur Erin O’Toole, qui s’était heurté à plusieurs heures d’attente dans un centre de dépistage public vers la mi-septembre à Ottawa.