(Québec) Le nombre de cafouillages se multiplie dans le réseau de la santé : le gouvernement Legault n’est clairement pas prêt pour la deuxième vague de la pandémie.

C’est ce qu’a conclu l’opposition officielle lundi, à la veille de la rentrée parlementaire où elle espère revenir à la charge pour demander des comptes à la Coalition avenir Québec (CAQ).

La porte-parole libérale en matière de santé, Marie Montpetit, a relevé plusieurs « constats factuels » qui, selon elle, dénotent le manque de préparation du gouvernement.

La députée de Maurice-Richard a évoqué les cafouillages dans les cliniques de dépistage qui étaient submergées, de même que les débordements dans les soins intensifs à Québec, ou carrément la fermeture des soins intensifs à Gatineau. Aussi, il est toujours impossible d’avoir une liste fiable des écoles où il y a des éclosions, dans cette rentrée scolaire « très chaotique ».

« On n’est pourtant pas dans de la physique nucléaire », a ironisé Mme Montpetit, en entrevue avec La Presse Canadienne.

En outre, 92 000 personnes sont en attente d’une chirurgie et il y a plus de 600 000 personnes en attente d’avoir un médecin de famille.

« On a vu plusieurs ratés, a-t-elle résumé. Je n’ai pas l’impression que le gouvernement est en contrôle de la situation. On n’a pas l’impression qu’il sait où il s’en va. »

Mme Montpetit rappelle qu’en commission parlementaire, le 18 août, le ministre de la Santé, Christian Dubé, avait pourtant répété qu’il était prêt pour la rentrée scolaire.

Alors que se profile une deuxième vague en raison d’une hausse constante du nombre de cas de COVID-19, le gouvernement n’a pas passé les « premiers tests » de cet automne, même s’il a eu tout l’été pour se préparer, a-t-elle affirmé.

« Il y a beaucoup d’inquiétudes et de questionnements de la part des citoyens », a noté la députée, qui dit être inondée d’appels de parents préoccupés. Les différents protocoles ne sont pas clairs.

L’opposition libérale réclame une information plus complète. Selon Mme Montpetit, le gouvernement ne peut se contenter de répéter qu’il est transparent, mais doit fournir des renseignements clairs, notamment sur les différents scénarios envisagés.

« Le ministre pilote à l’aveugle. Sait-il ce qui se passe dans le réseau ? »

La députée libérale n’est pas rassurée par les antécédents du gouvernement. « Il a montré sa faible capacité d’anticipation au printemps », a-t-elle conclu.