Au milieu du confinement général, ils continuent à se rendre sur leur lieu de travail pour assurer le bon fonctionnement de la société. Aujourd’hui, une préposée aux bénéficiaires de l’hôpital de Verdun qui a surmonté sa peur de la contagion.

Marie-Sandra Toussaint est préposée aux bénéficiaires depuis 20 ans. Un jour, elle en a eu marre. Elle a décidé de tout quitter pour devenir chef cuisinière. Mais ça n’a pas duré. Elle est vite revenue s’occuper des malades.

« J’aime les gens pour vrai », dit-elle.

Ça ne veut pas dire que c’est facile tous les jours. Mme Toussaint doit parfois s’ennuyer de ses casseroles et de ses clients. Surtout en ces temps de pandémie de coronavirus. Elle travaille à l’hôpital de Verdun, un des foyers d’éclosion de la COVID-19.

« J’ai eu peur les deux, trois premières semaines, avoue-t-elle. Mais maintenant, on est dans le bain. C’est notre réalité. C’est comme si on n’a plus peur d’être contaminés. »

Le danger est pourtant bien réel. Et des mesures de protection doivent être prises même si on redoute toujours une pénurie de matériel médical et que les masques sont devenus un bien qui vaut de l’or.

Ces temps-ci, Mme Toussaint travaille de 15 h 45 à 23 h 45 du lundi au jeudi et prend une « pause » le vendredi. Elle prépare les civières, donne les blouses, les cloches et les tubes, transporte les patients aux étages, va porter les fioles au laboratoire.

Quand elle arrive à l’hôpital, la première chose qu’elle fait, c’est de se changer. Elle enlève ses vêtements pour revêtir son uniforme, enfile une blouse jaune, des gants, ajuste un masque sur son visage et met une visière.

« Je suis protégée des pieds à la tête, précise-t-elle. Après trois, quatre heures, le masque doit être changé. » Pour couvrir ses cheveux, elle prend des pantoufles bleues jetables, celles qu’on donne aux patients pour mettre par-dessus leurs chaussures, et se les met sur la tête.

« J’aime mon travail, j’aime les gens, répète Mme Toussaint, qui a deux grands enfants de 20 et 22 ans. Je le fais avec cœur. »