(Ottawa) Le Bloc québécois propose d’élargir la subvention salariale de 75 % offerte aux entreprises afin de les aider à passer à travers la crise de la COVID-19.

Dans une lettre envoyée au premier ministre Justin Trudeau, le chef bloquiste Yves-François Blanchet l’invite à considérer « l’ajout à la subvention salariale d’un pourcentage » qui couvrirait une part des coûts fixes d’opération pendant la suspension des activités des entreprises.

« En effet, les PME québécoises et canadiennes doivent assumer des dépenses récurrentes que la crise ne suspend pas. Ces dépenses compromettent la viabilité financière de nombreuses entreprises », fait valoir M. Blanchet par écrit.

En plus de la subvention salariale, le fédéral a présenté le Compte d’urgence pour les petites entreprises et organismes à but non lucratif afin de les aider à couvrir leurs coûts d’exploitation. Les organisations admissibles peuvent obtenir un prêt sans intérêt de 40 000 $ – dont 10 000 $ qui pourrait être non remboursable.

« Les revenus que perdent ces industries, services et commerces durant la crise ne reviendront en général pas. Il est donc risqué pour ces entreprises de remplacer des liquidités générées par des ventes par des liquidités obtenues via le crédit », constate M. Blanchet, qui ajoute que cette charge ajoutée lors de la reprise des activités peut être « un danger réel ».

Un Parlement réduit devrait être convoqué de nouveau pour adopter les mesures d’urgence pour les entreprises. Le programme de subvention salariale doit être mis en place d’ici trois à six semaines.