(Ottawa) La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a annoncé dimanche que le Canada participera à l’aide humanitaire qui sera acheminée par la voie maritime vers la bande de Gaza.

Dans un communiqué publié dimanche, Mme Joly a déclaré que le Canada s’était engagé à se joindre « à la coalition internationale qui travaille pour accroître la circulation de l’aide vers Gaza par le biais d’un corridor maritime humanitaire partant de Chypre ».

L’annonce en a été faite au terme d’une rencontre entre Mme Joly et son homologue des Émirats arabes unis, Abdallah ben Zayed.

Dans une série de messages publiés sur le réseau social X, Mme Joly dit que les deux ministres ont discuté de la nécessité d’augmenter l’aide humanitaire qui parvient à Gaza par tous les moyens possibles.

Vendredi, les Émirats arabes unis, l’Union européenne, la Grèce, l’Italie, les Pays-Bas, Chypre, le Royaume-Uni et les États-Unis ont annoncé leur intention d’ouvrir un corridor maritime acheminer l’aide humanitaire vers le territoire palestinien.

La famine menace plusieurs centaines de milliers de Palestiniens après cinq mois de guerre entre le Hamas et Israël. Le ramadan, une période sacrée pour les musulmans, s’amorce lundi.

Un bateau appartenant au groupe humanitaire espagnol Open Arms et transportant 200 tonnes de nourritures testera les eaux du corridor maritimes « dès que possible ». Le président de Chypre avait indiqué que le bateau partirait dimanche, mais une porte-parole d’un partenaire du groupe, World Central Kitchen, a indiqué que ce n’était pas le cas.

Israël a dit qu’il n’empêchera pas les bateaux de circuler pour livrer de l’aide humanitaire. Il compte toutefois inspecter la cargaison avant que le bateau franchisse une zone de transit située près de Chypre. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a passé en revue les préparatifs au large de Gaza.

Israël a largement fermé l’entrée de la nourriture, de l’eau, des médicaments et d’autres fournitures après avoir lancé son assaut sur Gaza à la suite de l’attaque du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre, n’autorisant qu’un filet de camions d’aide à travers deux points de passage dans le sud.

Les récents largages aériens d’aide par les États-Unis et d’autres pays fournissent des quantités d’aide bien inférieures aux livraisons par camion, qui sont devenues rares et parfois dangereuses.

La distribution à l’intérieur de la bande de Gaza a été paralysée. Les fonctionnaires de l’ONU affirment que les convois sont régulièrement refoulés par les forces israéliennes ; que l’armée refuse souvent un passage sûr au milieu des combats ; et que l’aide est arrachée aux camions par des Palestiniens affamés en route vers les points de chute.

L’attaque du Hamas avait coûté la vie à 1200 personnes. Le groupe en avait aussi capturé 250 autres en otage.

Israël a riposté en déclarant la guerre au Hamas et en envahissant la bande de Gaza. L’offensive de l’armée israélienne a tué plus de 31 000 Palestiniens en cinq mois, selon le ministère de la Santé de Gaza.

Avec infos de l’Associated Press