La guerre à Gaza a mené à une échauffourée mercredi à l’Université Concordia.

Selon le Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA), des manifestants se sont opposés à un groupe d’étudiants juifs qui avaient disposé sur une table des affiches d’Israéliens pris en otage par le Hamas le 7 octobre. Des manifestants auraient utilisé un terme offensant pour désigner les juifs, selon le CIJA. Le tout a eu lieu à un pavillon au coin De Maisonneuve et Mackay.

Sarah Shamy, une représentante du Palestinian Youth Movement rencontrée sur place par CBC, a affirmé qu’il s’agissait plutôt d’une table de collecte de fonds pour la Palestine qui a été assaillie par des manifestants pro-Israël, et que d’autres manifestants, pro-palestiniens, s’en sont par la suite mêlés. Une manifestante propalestinienne qui aurait utilisé un terme offensant pour les juifs selon le CIJA a affirmé sur X avoir plutôt avoir utilisé une autre insulte, non liée à l'antisémitisme.

Le SPVM a été appelé à 13 h 30 pour prêter main-forte aux agents de sécurité, dont deux ont été blessés, en plus d’un étudiant de 23 ans. Une femme de 22 ans a été arrêtée et libérée après avoir promis de comparaître à la cour municipale. L’intervention policière a duré un peu moins de trois heures, selon Caroline Chèvrefils, porte-parole du SPVM.

« Ce dont nous avons été témoins aujourd’hui à l’Université Concordia est une manifestation non déguisée d’antisémitisme, a déclaré sur X Eta Yudin, vice-président pour le Québec de CIJA. Si la sécurité et la police n’étaient pas intervenues pour protéger les étudiants juifs, la journée aurait pu avoir une conclusion très différente. Nous remercions les forces de l’ordre d’être intervenues, mais il est temps que les dirigeants des universités prennent des mesures concrètes et utilisent tous les outils possibles pour garantir que nos universités restent sûres pour les étudiants juifs. Cela ne doit plus jamais se reproduire. »

La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, a pour sa part écrit sur X : « Trop d’étudiants craignent pour leur sécurité, on ne peut tolérer ces débordements. J’ai discuté plus tôt avec le recteur de Concordia afin de m’assurer que l’ordre soit rétabli sur le campus. »