(Montréal) Québec déposera une nouvelle offre aux employés de l’État dimanche prochain.

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, l’a fait savoir mardi dans un message sur X, anciennement appelé Twitter.

Elle se dit « plus que jamais résolue à régler d’ici la fin de l’année » avec les syndiqués des secteurs public et parapublic.

La ministre a aussi précisé qu’elle annoncera par la même occasion ce qu’il adviendra des primes qui sont versées à des milliers d’employés de l’État. Certaines de ces primes devaient prendre fin le 31 mars dernier et avaient été prolongées jusqu’au 30 septembre, puis au 15 octobre.

L’ensemble de ces primes vaut quelque 600 millions, avait précisé la ministre en entrevue.

Il s’agit de primes versées au personnel infirmier, aux psychologues, aux ouvriers spécialisés, à ceux qui travaillent auprès de personnes hébergées en CHSLD, par exemple. Ces primes peuvent représenter plusieurs milliers de dollars pour chaque travailleur concerné.

Le 25 septembre dernier, la ministre LeBel s’était engagée à réduire ses demandes sectorielles à cinq et avait demandé aux syndicats d’en faire autant, dans le but de favoriser une entente d’ici la fin de l’année. Elle avait dit que si les syndicats faisaient sérieusement cet exercice, les primes seraient maintenues jusqu’en décembre, le temps de renouveler l’ensemble des conventions collectives.

Syndicats attentistes

Le front commun intersyndical, qui regroupe la CSQ, la CSN, l’APTS et la FTQ, a fait savoir qu’il ne commenterait pas cette annonce pour le moment. Il veut attendre de voir ce que déposera la ministre LeBel, le 29 octobre, avant de commenter.

La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui ne fait pas partie du front commun, n’a pas souhaité commenter l’annonce.

La Fédération autonome de l’enseignement (FAE), qui ne fait pas partie du front commun, a dit reconnaître « les efforts du gouvernement » et « voir que les choses bougent rapidement ».

Ses membres, dit-elle, « auront les yeux rivés sur le dépôt de ce dimanche ». Une instance de la FAE doit justement se réunir, le jeudi suivant, pour faire le point sur la situation.

La ministre avait déjà bonifié son offre le 27 mars dernier, notamment pour annoncer le prolongement de certaines primes. Les syndicats étaient toutefois restés sur leur faim.

Le front commun s’est déjà doté d’un mandat de grève, que ses membres ont adopté dans une proportion de 95 %. Il n’a pas encore décidé à quel moment il l’exercera.

Au plan salarial, depuis décembre dernier, Québec offre 9 % d’augmentation sur cinq ans, plus un montant forfaitaire de 1000 $ la première année. Il y ajoute une somme équivalant à 2,5 % réservée à des « priorités gouvernementales », ce qui fait qu’il présente son offre comme valant 13 % sur cinq ans.

Le front commun intersyndical revendique un contrat de trois ans, soit l’Indice des prix à la consommation plus 2 % d’augmentation pour la première année – ou bien 100 $ par semaine, selon la formule qui sera la plus avantageuse pour les travailleurs – puis l’IPC plus 3 % d’augmentation pour la deuxième année et l’IPC plus 4 % pour la troisième année.