Québec mène des vérifications pour déterminer si la Fonderie Horne a « respecté la législation environnementale applicable » lors d’une fuite de gaz de dioxyde et de trioxyde de soufre survenue lundi. Une défaillance d’équipement serait à l’origine de l’évènement ayant duré une quinzaine de minutes.

Dans un communiqué publié mardi soir, le ministère de l’Environnement indique en effet qu’il « s’affaire à déterminer si l’entreprise a respecté la législation environnementale applicable ainsi que son autorisation ministérielle » lors de l’émission de trioxyde de souffre du 22 mai.

« Advenant que des manquements soient constatés, le ministère s’assurera d’y donner suite conformément à sa directive sur le traitement des manquements à la législation environnementale », indique le gouvernement.

Selon les premières informations transmises au ministère, c’est une « défaillance d’équipement » ayant duré « une quinzaine de minutes » qui serait à l’origine de la fuite. « Lors de l’évènement, l’usine aurait immédiatement été mise à l’arrêt et un périmètre de sécurité a été déployé pour les employés de l’usine », affirme encore le ministère de l’Environnement, qui se dit « en contact avec l’entreprise afin de comprendre les circonstances précises de ces émanations ».

La Direction régionale de santé publique de l’Abitibi-Témiscamingue, elle, affirme avoir été informée que « les opérations de la Fonderie ont été arrêtées suite à l’évènement ». « Selon la Fonderie, il s’agissait d’une fuite de faible quantité́. Celle-ci a confirmé́ que les correctifs ont rapidement été apportés, que la fuite a été réparée et que les opérations ont pu reprendre », a indiqué le CISSS de la région.

Selon la Santé publique, « il n’y a pas eu et il n’y a pas à l’heure actuelle de danger pour la santé de la population en lien avec cette fuite de gaz ». « Aucune intervention préventive n’est donc requise de la part de la population », assure-t-on.

Néanmoins, le trioxyde de soufre (SO3) « est un gaz instable et très réactif avec l’eau », rappellent les autorités médicales. « À son contact, une réaction chimique se produit et conduit à la formation d’acide sulfurique. Cette réaction provoque, en cas de contact, des brûlures des voies respiratoires, des poumons et des yeux. Une fuite de ce gaz est à éviter et doit être très rapidement contrôlée advenant le cas d’une fuite, comme ce fût le cas dans la présente situation », soutiennent-elles.

Au début mai, la Ville de Rouyn-Noranda avait aussi exigé des explications après la publication d’analyses effectuées par le ministère de l’Environnement sur des échantillons de poussières de métaux sur le terrain d’une école de Rouyn-Noranda.

Ces analyses montraient une teneur en arsenic qui s’élève à 4130 milligrammes par kilogramme dans un échantillon recueilli devant l’école.

Le tout avait été effectué après que des citoyens de Rouyn-Noranda eurent partagé des photos de « neige noire » sur les réseaux sociaux, forçant le gouvernement à émettre un avis de non-conformité à Glencore, propriétaire de la fonderie, pour l’émission de contaminants sans avoir « récupéré la contamination ».