Présente dans deux arrondissements montréalais, l’équipe d’intervenants sociaux qui épaule les policiers dans certaines situations prendra de l’expansion, dans les arrondissements du Plateau-Mont-Royal et de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, a appris La Presse.

De plus, un projet-pilote permettra d’assurer le service sept jours sur sept, 24 heures sur 24.

L’Équipe mobile de médiation et d’intervention sociale (EMMIS) aura donc 32 intervenants et couvrira un territoire plus grand en permanence, se réjouit Alain Vaillancourt, responsable de la sécurité publique au comité exécutif de la Ville de Montréal.

« Dans les deux premiers arrondissements, Ville-Marie et le Sud-Ouest, l’EMMIS a fait plus de 10 000 interventions depuis sa création en 2021. Ça démontre que le service répond vraiment à un besoin », souligne M. Vaillancourt en entrevue.

Le comité exécutif entérinera mercredi matin l’attribution de 2,6 millions de dollars à la Société de développement social (SDS) pour l’expansion du service.

Dans toute la ville

Le but est d’étendre éventuellement l’escouade à la grandeur de la ville, rappelle Alain Vaillancourt. Montréal recevra 5 millions par année pendant cinq ans de la part du gouvernement du Québec et consacrera la même somme lui-même à l’EMMIS, ce qui totalise 50 millions.

Composée d’intervenants psychosociaux de première ligne, l’EMMIS a pour objectif de désamorcer des situations de crise, de détresse et de conflit dans l’espace public. Elle agit aussi à titre de médiateur pour répondre aux enjeux de cohabitation sociale, entre autres auprès des itinérants en situation de crise.

Elle peut intervenir notamment à la demande des policiers, qui pourront alors consacrer leur temps à d’autres tâches.

« Une seule intervention de l’EMMIS peut prendre deux à trois heures. En travaillant dans le même quartier, ils en viennent à connaître les gens et peuvent les diriger vers les bonnes ressources dans le système », explique M. Vaillancourt.

Le travail de l’EMMIS se veut complémentaire à celui des équipes du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), notamment l’Équipe de soutien aux urgences psychosociales (ESUP) et l’Équipe mobile de référence et d’intervention en itinérance (EMRII).