Une femme dans la vingtaine est accusée du meurtre de sa collègue de travail de 42 ans survenu mardi dans le secteur de Pointe-aux-Trembles, à Montréal. La filleule de la victime, sous le choc, ignore pourquoi quelqu’un a fait preuve d’une telle violence envers sa marraine, Jo-Anne Patry.

« Jojo était une personne en or. Elle ne méritait pas de mourir ainsi », explique Annie-Claude Jutras à La Presse. Jo-Anne Patry, tuée mardi dans son appartement, n’était pas que sa marraine. C’était sa meilleure amie et une précieuse confidente.

« Je ne sais qui aurait pu lui vouloir du mal, mais elle ne le méritait pas », a-t-elle souligné.

La victime a succombé à ses blessures mercredi après avoir été localisée dans son logement incendié. Une suspecte dans la vingtaine présente sur les lieux a été arrêtée en fin d’avant-midi. Selon nos informations, un conflit qui aurait dégénéré a mené au meurtre.

PHOTO TIRÉE DU COMPTE FACEBOOK DE JO-ANNE PATRY

Jo-Anne Patry

« Au moins, il y a eu une arrestation », laisse tomber la filleule de la défunte. Elle n’avait pas vu sa marraine depuis déjà six mois.

Prescilla Fournier Tobal, d’abord considérée comme une témoin importante, a été arrêtée en lien avec le meurtre, a confirmé le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Elle a été accusée la journée même de meurtre non prémédité et d’avoir intentionnellement mis le feu au logement de la victime. Selon nos informations, l’accusée est une collègue de travail de la victime. Cette dernière hébergeait parfois la présumée meurtrière chez elle.

Les pompiers se sont d’abord rendus dans un immeuble incendié de la rue Versailles, près de la rue Forsyth, mardi soir.

Ils ont découvert une femme inconsciente dans le logement. C’est durant les manœuvres de réanimation qu’ils ont observé des traces de violence sur son corps et ont alerté la police. Le décès de la femme de 42 ans a été constaté sur place.

L’accusée de 29 ans en état de choc s’était présentée sur les lieux alors que les premiers répondants étaient toujours sur place. Elle semblait en crise, blessée au bas du corps et refusait de s’identifier, a décrit le relationniste. Elle a aussitôt été transportée à l’hôpital.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Un poste de commandement avait été érigé aux abords du large périmètre du crime.

« Cette témoin importante doit être rencontrée et identifiée par les autorités », avait alors expliqué Jean-Pierre Brabant, porte-parole pour le corps policier. Elle a ensuite été interrogée, puis arrêtée en avant-midi.

Les enquêteurs des crimes majeurs et les techniciens en identité judiciaire se sont rendus sur place. Un poste de commandement avait été érigé aux abords du large périmètre. Il s’agit du neuvième homicide à survenir à Montréal depuis le début de l’année.

Avec Daniel Renaud, La Presse