(Ottawa) Le gouvernement Trudeau attend d’avoir plus d’informations en main avant de réagir aux frappes de missiles qui ont frappé la Pologne, pays membre de l’OTAN, offensive que la Russie est accusée d’avoir perpétrée.

« Je suis au courant des informations. Il serait imprudent de ma part de les commenter à ce stade. Je suis en contact étroit avec nos alliés polonais et nous suivons la situation de très près », a déclaré la ministre de la Défense, Anita Anand, à l’entrée de la période des questions en Chambre, mardi après-midi.

Elle n’a pas voulu dire ce que le Canada ferait s’il s’avérait que les missiles étaient russes.

« Nous surveillons la situation », a tranché la ministre.

La vice-première ministre, Chrystia Freeland, a dit n’avoir pas « de commentaires précis », tout en assurant que le Canada était « en contact avec tous ses alliés internationaux », et que Justin Trudeau était d’ailleurs en leur compagnie au Sommet du G20 de Bali, comme la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.

PHOTO ADRIAN WYLD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

À sa sortie de la période des questions en Chambre, mardi, la vice-première ministre, Chrystia Freeland, a dit n’avoir pas « de commentaires précis », tout en assurant que le Canada était « en contact avec tous ses alliés internationaux ».

Au bureau de la cheffe de la diplomatie canadienne, on a aussi dit « suivre la situation de près », mardi.

Le député conservateur Pierre Paul-Hus a aussi insisté sur la nécessité de faire montre de prudence, d’autant plus qu’une attaque militaire directe contre un autre pays membre de l’OTAN peut avoir de très sérieuses conséquences.

« Il faut que les experts là-bas commencent par confirmer si c’était intentionnel ou non. C’est la première question à laquelle il faut répondre. S’il y avait une intention, là, ça devient critique », a-t-il fait valoir en mêlée de presse au parlement.

En vertu de l’article 5 du traité, si un pays de l’Alliance est attaqué, les autres doivent se porter à sa défense. L’article 4 du même pacte prévoit toutefois que « tout allié peut demander des consultations chaque fois qu’il estime que son intégrité territoriale, son indépendance politique ou sa sécurité est menacée ».

À Washington, le Pentagone n’était pas en mesure de confirmer que des missiles russes ont abouti en Pologne après avoir traversé la frontière avec l’Ukraine voisine. Le gouvernement polonais, pour sa part, a convoqué mardi soir une réunion d’urgence du Conseil de la sécurité nationale.

La Russie a tiré mardi des dizaines de missiles sur le territoire ukrainien, selon Kyiv.

Dans le passé, des débris de missiles russes sont déjà tombés en Moldavie, autre pays voisin de l’Ukraine.

Avec l’Agence France-Presse